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Suite et fin du cycle consacré à
Marc WEINSTEIN :
L’évolution totalitaire de l’Occident.
Sacralité politique I.
Hermann,
Le Bel Aujourd’hui, Paris, 2015.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LES CITATIONS DU JOUR.
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Thèse
6. Totalitarisme et démocratie, loin de la parenté que leur prête le discours
néolibéral, sont deux tendances antagoniques. La démocratie est une tendance
antique et moderne à la division articulée du social par indétermination
subjective (mouvement relatif). Le totalitarisme est une tendance moderniste à
l’indivision du social sous déterminations objectives (mouvement absolu de la
technoscience, de l’État et de l’économie.) (Page 349.)
"De là viennent les deux types de
totalité que l’on connaît aujourd’hui.
"Le premier est celui de la totalité démocratique, où l’universel second émane des relations premières
entre autonomies particulières. Le principe est le suivant : plus les parties locales (cité, commune, conseil,
lieu de production, comité de quartier, corporation artisanale, association
civique, coopérative paysanne, région, etc.) seront autonomes et reliées entre
elles horizontalement (interdépendance fédérative), plus chacune symbolisera en
elle-même le tout de l’humanité universelle autonome. La totalité universelle
démocratique repose donc sur le symbolisme
métonymique général, elle est relationnelle, relative, seconde,
respectueuse des parties particulières locales, fondamentalement
décentralisées, polycentralisées, sans détermination dominatrice. On aura
compris que ce type de totalité, qui eut un certain succès au début des Temps
modernes (cités franches, institutions communales aux États-Unis) avant de
devenir ponctuel (Commune de Paris, soviet de Kronstadt, consejos ou juntas espagnols
de 1936-1937, conseils hongrois de la révolution" de 1956), est
aujourd’hui presque inexistant et que l’avenir démocratique de l’humanité
universelle passe par lui.
"L’autre totalité est de tendance
capitaliste et totalitaire ; elle réalise l’impossible de faire exister de
manière première et séparée l’universel qui n’a pas d’existence première et
séparée (c’est le motif désormais connu du gouvernement économique et/ou
étatique comme art de rendre nécessaire ce qui est impossible). De même que le
Dieu chrétien est la Substance Une, Première, Universelle qui
« existe » de manière première et séparée (avant et hors la diversité
des êtres particuliers), de même l’Unité objective formée par la science,
l’État et le capital est première et transcendante par rapport à la
multiplicité diverse des communautés sociales, multiplicité qui doit donc être
réduite à l’Un scientifique (destruction des savoirs autres que scientifiques),
à l’Un étatique (destruction des institutions autres qu’étatiques), à l’Un capitaliste
(destruction des modes de production autres que capitalistes). Dans cette
réduction à l’Un global, ce qui est détruit ou empêché, c’est aussi l’autonomie
des parties particulières locales (coopératives, communes, conseils, etc.), où
l’agir de l’homme trouve en principe sa seule réalité (puisqu’il ne dispose pas
de l’ubiquité de Dieu pour habiter en même temps tous les endroits du monde).
Quand la tendance est à la fabrication d’une population mondiale-Une,
uniformisée scientifiquement, étatiquement et économiquement, exposée aux mêmes
blockbusters, à la même langue globish, à la même nourriture pathogène
et/ou rapide (fast-food), on obtient
un tout universel qui n’a plus de parties autonomes et particulières pour y
renvoyer symboliquement et métonymiquement. […]." (page 359.)
"Les plus sincères des quelques
survivants du libéralisme aujourd’hui (je ne dis pas : du néolibéralisme) objectent à la
démocratie qu’on ne peut pas faire confiance au peuple : celui-ci ne
vote-t-il pas le cas échéant pour des candidats extrémistes voire
racistes ? Question qui laisse bien sûr deviner un nouveau plaidoyer pour
les élites « éclairées ». Mais, encore une fois, le problème est mal
posé.
"Et si, à l’inverse, les bonnes
questions étaient celles qui renoncent à faire du peuple une essence
immuable ? Un être figé, incapable de s’auto-éduquer ? Et si au lieu
de décider que la démocratie est impossible par manque d’un peuple vertueux, il
ne valait mieux pas se demander si ce n’est pas le manque de démocratie qui
empêche l’avènement d’un peuple relativement vertueux ? L’agir autonome
n’est-il pas éducateur, et la démocratie ne se prouve-t-elle pas par et dans
l’agir qui s’auto-éduque ?" (Page 361.)
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2. COMMENTAIRES.
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Le retour à une véritable
démocratie consiste à recréer des corps intermédiaires vivants, nourrissant le
lien social par des échanges incessants, et agissant à son niveau de
compétence, selon le principe de subsidiarité. Il n’y a pas d’autres solutions
pour entretenir la paix civile. La société n’est pas faite d’individus
semblables. La grande imposture de l’égalité consiste à confondre l’égalité
ontologique de dignité avec l’égalité sociale des conditions, c’est-à-dire à
considérer comme identiques EN FAIT des personnes qui sont différentes. L'exemple du tirage au sort des étudiants, validé par la nullissime ex-ministre de la Déséducation nationale est une excellente illustration de cette tendance des politiques à nous prendre pour des numéros.
Oui, le peuple, pour autant qu’on
veuille bien lui faire confiance et qu’on ne méprise pas sa supposée ignorance,
est capable de s’auto-éduquer. L'exemple inverse de cette absence de confiance nous est donné par la Franc-maçonnerie dont les membres se croient autoriser à penser pour le peuple, dans des conciliabules que fréquentent nombre d'hommes politiques, qui y trouvent un appui et des relais pour leur élection, au prix du reniement de leurs propres sentiments.
On peut objecter que ce retour
aux corps intermédiaires risque de faire flamber le communautarisme. La
critique aurait de la valeur si le système actuel ne l’avait justement pas
institué obliquement, douceureusement, au mépris de toute justice et dans l’irrespect
le plus total de la loi, notamment avec les associations prétendument
cultuelles, subventionnées par l’Arabie saoudite et le Qatar, qui ne sont que
des sous-marins de la subversion de nos valeurs et de nos modes de vie.
Fort heureusement, il existe de
très grands esprits chez les musulmans Français contemporains qui ont flairé le
piège et ne cessent de le dénoncer. Malheureusement on ne les entend pas, et
leur vote compte peu pour la réélection des nuls. Je connais de ces esprits. J'ai eu l'honneur d'en avoir certains pour élèves. Ils se reconnaîtront. Je les assure ici de mon amitié et de mon affection.
Par définition, un corps
intermédiaire doté de pouvoirs politiques est hétérogène, et ne peut avoir pour
ciment une religion ou une philosophie. Il est par nature horizontal et non pas
pyramidal comme il en est aujourd’hui. Marc WEINSTEIN en a identifié un certain
nombre et je les ai énoncés dans des billets précédents et dans celui-ci même.
C’est à la société de s’auto-organiser
en vertu de sa capacité à fédérer les personnes par l’instauration d’un
véritable lien social. Et ce ne sont pas les Associations, le plus souvent des
relais des partis politiques, qui sont des corps intermédiaires. Outre qu’elles
sont étroitement contrôlées par les Préfets, qu’elles doivent déposer des
statuts en Préfecture, établir des procès-verbaux d’Assemblée générale, elles
ne sont qu’un pâle reflet de la vie véritable, mais un parfait miroir de l’organisation
bureaucratique du pays.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Sur les fouilles du
Saint-Sépulcre.
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La foi soulève des montagnes.
Honneur et prière pour nos frères d’Alep.
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Franc-maçonnerie et normes
législatives.
La thèse évoquée dans l’article
est accessible sur le site :
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La dernière imbécillité de la
plus mauvaise ministre attaquée en Conseil d’État.
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