vendredi 19 mai 2017

19 mai 2017. Nouvelles de la Résistance. Vive la vie ! Non à la bureaucratie !

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Suite et fin du cycle consacré à Marc WEINSTEIN :
L’évolution totalitaire de l’Occident. Sacralité politique I.
Hermann, Le Bel Aujourd’hui, Paris, 2015.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LES CITATIONS DU JOUR.
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Thèse 6. Totalitarisme et démocratie, loin de la parenté que leur prête le discours néolibéral, sont deux tendances antagoniques. La démocratie est une tendance antique et moderne à la division articulée du social par indétermination subjective (mouvement relatif). Le totalitarisme est une tendance moderniste à l’indivision du social sous déterminations objectives (mouvement absolu de la technoscience, de l’État et de l’économie.) (Page 349.)

"De là viennent les deux types de totalité que l’on connaît aujourd’hui.
"Le premier est celui de la totalité démocratique, où l’universel second émane des relations premières entre autonomies particulières. Le principe est le suivant : plus les parties locales (cité, commune, conseil, lieu de production, comité de quartier, corporation artisanale, association civique, coopérative paysanne, région, etc.) seront autonomes et reliées entre elles horizontalement (interdépendance fédérative), plus chacune symbolisera en elle-même le tout de l’humanité universelle autonome. La totalité universelle démocratique repose donc sur le symbolisme métonymique général, elle est relationnelle, relative, seconde, respectueuse des parties particulières locales, fondamentalement décentralisées, polycentralisées, sans détermination dominatrice. On aura compris que ce type de totalité, qui eut un certain succès au début des Temps modernes (cités franches, institutions communales aux États-Unis) avant de devenir ponctuel (Commune de Paris, soviet de Kronstadt, consejos ou juntas espagnols de 1936-1937, conseils hongrois de la révolution" de 1956), est aujourd’hui presque inexistant et que l’avenir démocratique de l’humanité universelle passe par lui.
"L’autre totalité est de tendance capitaliste et totalitaire ; elle réalise l’impossible de faire exister de manière première et séparée l’universel qui n’a pas d’existence première et séparée (c’est le motif désormais connu du gouvernement économique et/ou étatique comme art de rendre nécessaire ce qui est impossible). De même que le Dieu chrétien est la Substance Une, Première, Universelle qui « existe » de manière première et séparée (avant et hors la diversité des êtres particuliers), de même l’Unité objective formée par la science, l’État et le capital est première et transcendante par rapport à la multiplicité diverse des communautés sociales, multiplicité qui doit donc être réduite à l’Un scientifique (destruction des savoirs autres que scientifiques), à l’Un étatique (destruction des institutions autres qu’étatiques), à l’Un capitaliste (destruction des modes de production autres que capitalistes). Dans cette réduction à l’Un global, ce qui est détruit ou empêché, c’est aussi l’autonomie des parties particulières locales (coopératives, communes, conseils, etc.), où l’agir de l’homme trouve en principe sa seule réalité (puisqu’il ne dispose pas de l’ubiquité de Dieu pour habiter en même temps tous les endroits du monde). Quand la tendance est à la fabrication d’une population mondiale-Une, uniformisée scientifiquement, étatiquement et économiquement, exposée aux mêmes blockbusters, à la même langue globish, à la même nourriture pathogène et/ou rapide (fast-food), on obtient un tout universel qui n’a plus de parties autonomes et particulières pour y renvoyer symboliquement et métonymiquement. […]." (page 359.)

"Les plus sincères des quelques survivants du libéralisme aujourd’hui (je ne dis pas : du néolibéralisme) objectent à la démocratie qu’on ne peut pas faire confiance au peuple : celui-ci ne vote-t-il pas le cas échéant pour des candidats extrémistes voire racistes ? Question qui laisse bien sûr deviner un nouveau plaidoyer pour les élites « éclairées ». Mais, encore une fois, le problème est mal posé.
"Et si, à l’inverse, les bonnes questions étaient celles qui renoncent à faire du peuple une essence immuable ? Un être figé, incapable de s’auto-éduquer ? Et si au lieu de décider que la démocratie est impossible par manque d’un peuple vertueux, il ne valait mieux pas se demander si ce n’est pas le manque de démocratie qui empêche l’avènement d’un peuple relativement vertueux ? L’agir autonome n’est-il pas éducateur, et la démocratie ne se prouve-t-elle pas par et dans l’agir qui s’auto-éduque ?" (Page 361.)
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2. COMMENTAIRES.
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Le retour à une véritable démocratie consiste à recréer des corps intermédiaires vivants, nourrissant le lien social par des échanges incessants, et agissant à son niveau de compétence, selon le principe de subsidiarité. Il n’y a pas d’autres solutions pour entretenir la paix civile. La société n’est pas faite d’individus semblables. La grande imposture de l’égalité consiste à confondre l’égalité ontologique de dignité avec l’égalité sociale des conditions, c’est-à-dire à considérer comme identiques EN FAIT des personnes qui sont différentes. L'exemple du tirage au sort des étudiants, validé par la nullissime ex-ministre de la Déséducation nationale est une excellente illustration de cette tendance des politiques à nous prendre pour des numéros.
Oui, le peuple, pour autant qu’on veuille bien lui faire confiance et qu’on ne méprise pas sa supposée ignorance, est capable de s’auto-éduquer. L'exemple inverse de cette absence de confiance nous est donné par la Franc-maçonnerie dont les membres se croient autoriser à penser pour le peuple, dans des conciliabules que fréquentent nombre d'hommes politiques, qui y trouvent un appui et des relais pour leur élection, au prix du reniement de leurs propres sentiments.
On peut objecter que ce retour aux corps intermédiaires risque de faire flamber le communautarisme. La critique aurait de la valeur si le système actuel ne l’avait justement pas institué obliquement, douceureusement, au mépris de toute justice et dans l’irrespect le plus total de la loi, notamment avec les associations prétendument cultuelles, subventionnées par l’Arabie saoudite et le Qatar, qui ne sont que des sous-marins de la subversion de nos valeurs et de nos modes de vie.
Fort heureusement, il existe de très grands esprits chez les musulmans Français contemporains qui ont flairé le piège et ne cessent de le dénoncer. Malheureusement on ne les entend pas, et leur vote compte peu pour la réélection des nuls. Je connais de ces esprits. J'ai eu l'honneur d'en avoir certains pour élèves. Ils se reconnaîtront. Je les assure ici de mon amitié et de mon affection.
Par définition, un corps intermédiaire doté de pouvoirs politiques est hétérogène, et ne peut avoir pour ciment une religion ou une philosophie. Il est par nature horizontal et non pas pyramidal comme il en est aujourd’hui. Marc WEINSTEIN en a identifié un certain nombre et je les ai énoncés dans des billets précédents et dans celui-ci même.
C’est à la société de s’auto-organiser en vertu de sa capacité à fédérer les personnes par l’instauration d’un véritable lien social. Et ce ne sont pas les Associations, le plus souvent des relais des partis politiques, qui sont des corps intermédiaires. Outre qu’elles sont étroitement contrôlées par les Préfets, qu’elles doivent déposer des statuts en Préfecture, établir des procès-verbaux d’Assemblée générale, elles ne sont qu’un pâle reflet de la vie véritable, mais un parfait miroir de l’organisation bureaucratique du pays.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Sur les fouilles du Saint-Sépulcre.

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La foi soulève des montagnes. Honneur et prière pour nos frères d’Alep.

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Franc-maçonnerie et normes législatives.


La thèse évoquée dans l’article est accessible sur le site :

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La dernière imbécillité de la plus mauvaise ministre attaquée en Conseil d’État.



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