samedi 6 mai 2017

06 mai 2017. Nouvelles de la Résistance. Des deux sortes de vérités, et de la manière de les comprendre.

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Nous reprenons le cycle consacré à Henri HUDE. Je vous demande avec insistance de lire en entier ce passage assez long, mais lumineux. Il permet de comprendre notamment les raisons des dérives et des folies du monde actuel.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Pour autant qu’une tradition se compose de jugements, elle vaut ce qu’ont de vrai ces jugements, et s’ils sont tous faux, elle ne vaut rien.
Mais sitôt qu’ils entendent parler de vrai et de faux, les zélotes du pseudo-progressisme déchirent leurs vêtements et poussent de grands cris, comme si c’était une audace extraordinaire ou un crime affreux que de parler de vérité.
En réalité tout le monde admet la notion de vérité. Cela se démontre.
Ou bien nous sommes tous des hommes capables de dialoguer et de partager la connaissance de vérités universelles, ou bien cela n’est pas.
Si cela est, nous admettons l’idée de vérité.
Et si l’on nous dit que cela n’est pas, on affirme qu’il est vrai qu’il n’y a pas de vérités universelles ; mais qu’il n’y ait pas de vérité universelle, cela même est une vérité universelle, et cette seule thèse inclut une infinité de conséquences logiques qui doivent être vraies si le principe l’est. Ainsi donc, celui qui n’admet pas de vérités universelles en admet aussi, et en grand nombre.
Par suite, tout le monde admet l’idée de vérité.
La seule différence est que, dans le second cas, les vérités universelles sont moins conçues comme des découvertes de notre esprit que comme les créations de notre esprit.
La seule question est donc de savoir auquel des deux types de vérités universelles, il est raisonnable d’adhérer. La question est de savoir si notre esprit se modèle sur la vérité des êtres, ou s’il engendre cette vérité, c’est-à-dire s’il est, radicalement, un esprit fini ou un esprit absolu. Cette dernière position est celle du panthéisme anthropologique.
Il n’y a donc pas lieu de se laisser intimider par ceux qui poussent de hauts cris aussitôt qu’on parle de vérité, car ils ne sont pas en réalité sceptiques ; ils ne sont que des pseudo-sceptiques. Ils sont aussi dogmatiques que les autres (et même beaucoup plus, puisque leur esprit est censé être divin). La seule différence est qu’ils n’ont pas conscience de l’être. Mais ils arrivent à le faire croire, à culpabiliser les autres, et ils les forcent à se réprimer.
[…]."
In
Henri HUDE.
Éthique et politique. Collection "Philosophie européenne".
Chapitre V. Europe et patrie. Section 4 : La patrie comme exigence spirituelle.
Éditions Universitaires, Mame, Paris, 1992, pp. 185.
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2. COMMENTAIRES.
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Le constat d’Henri HUDE est très exactement au cœur des débats politiques qui agitent notre malheureuse patrie depuis les Lumières et tout spécialement en ces temps actuels de ténèbres et de dislocation sociale.
Non, il n’est pas vrai que le mariage de deux personnes du même sexe soit une vérité universelle, tirée de ce qui est.
Non, il n’est pas vrai qu’un enfant puisse être porté dans le sein d’une mère qui ne lui sert que d’hôtel provisoire.
Non, il n’est pas vrai – quoique en dise les chantres du modernisme à la HOLLANDE, à la TAUBIRA ou à la MACRON – que des enfants sans père ou sans mère puissent avoir un développement humain normal et épanoui.
Non, il n’est pas vrai que l’avortement soit un acte banal, qui ne laisse aucune trace dans l’esprit des femmes contraintes de le subir par l'insouciance, la mode, la pauvreté ou la détresse.
Ce simple fait aurait dû pousser le législateur à inclure dans ses lois sociétales scélérates la clause de conscience autorisant des maires ou des médecins à ne point pratiquer ce que leur conscience récuse.
C’est ce mensonge anthropologique que nombre de Français refusent. Ils ont bien raison. Et ils continueront leur combat jusqu’à le gagner.
Il en va de même dans de nombreux autres domaines.
Il n’est pas vrai que la concurrence acharnée soit profitable à l’économie – qui est l’art politique de répartir équitablement entre tous les hommes, des biens nécessairement limités en quantité.
Non, il n’est pas vrai que tout puisse se vendre et s’acheter, tous les jours de la semaine, et dans n’importe quelles conditions.
Non, il n’est pas vrai que les hommes puissent se passer de patrie (la seule richesse des pauvres disait JAURES).
Ce sont ces mensonges que nous refusons, et nous les refuserons jusqu’à notre dernier souffle, et nous aurons dans une merveilleuse jeunesse en train de mûrir dans l’ombre du silence, de la prière et du partage, des successeurs aussi déterminés que nous.
Vous croyez avoir gagné ? Votre victoire est une victoire à la Pyrrhus ! L’éclatante lumière de la Vérité triomphera. N’en doutez pas.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Curieuse université catholique que celle de LOUVAIN.

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Faites ce que vous voulez pour le deuxième tour.


J’ajoute un commentaire personnel. Tous ceux qui s’apprêtent à voter pour MACRON ne partagent pas forcément ses idées et n’idolâtrent pas inconditionnellement sa personne.
Eh bien il en va de même pour ceux qui s’apprêtent à voter Marine LE PEN.
La moindre des honnêtetés médiatiques eût consisté à le souligner. Au lieu de cela, les journalistes ont préféré défendre leurs intérêts, leurs petits intérêts minables, à jouer les pères la pudeur devant des choix qui offensent leurs quant-à-soi, à se voiler la face devant la colère de millions de Français qui n’en peuvent plus. Il s’agit maintenant de se déprendre des tentacules de ces pieuvres gluantes de bons sentiments publics et de retrouver dans l’examen des choses (comme le dit le Da Xue, ou Grande étude, attribué(e) à CONFUCIUS) des raisons de choisir, d’orienter sa vie, et d’harmoniser le Ciel, la Terre et les Hommes.
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Madame HIDALGO prise en flagrant délit d'atteinte à un principe qu'elle défend officiellement : celui de la laïcité


La défense de ce principe n'a d'intérêt que s'il concerne les chrétiens en général et les catholiques en particulier.
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Monsieur MACRON a menti.


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