Je
voudrais une bonne fois pour toute tordre le coup à une accusation faite contre le titre que je donne
systématiquement à mes billets et qui commence toujours par Nouvelles de la
Résistance, une accusation qui reviendrait à assimiler la Résistance que j’invoque
à une opposition de nature purement politique. Il est vrai que dans la section
des Informations diverses, je m’efforce d’illustrer les citations par des faits
politiques ou culturels, pour en monter la nocivité et conforter la justesse
des opinions exposées dans la Citation du jour.
Si
je fais maintenant cette mise au point, c’est que sur ma page Facebook, un
commentateur et ami se moque aujourd’hui de ce titre en invoquant les résultats
obtenus par monsieur Macron aux élections, tant à Maisons-Laffitte où il habite
et où j’ai habité, qu’à Paris, lesquels résultats semblent indiquer que la Résistance a
du plomb dans l’aile. Hélas, la critique ne fait pas mouche. Ou bien c’est le
cri d’une déception, ou bien c’est un soupir de soulagement. En quelque sorte,
l’ironie tombe à plat. Et je ne céderai pas à ce qui est une provocation puisque elle est réduite à des pourcentages qui n’ont rien à voir avec
une pensée argumentée.
Dans
les deux cas évoqués, il s’agit d’agglomérations qui concentrent des diplômés,
des cadres, ou des bénéficiaires d’un système parfaitement injuste,
matérialiste, hédoniste et consommateur. Il s’agit d’un vote de classes, d’une
classe prédatrice, immorale, et j’ose dire mortifère. C’est l’affaire des
électeurs de cette classe qui a oublié qu’il n’y a d’autorité que de service.
Ce n’est pas la mienne. Qu’ils continuent ces électeurs choyés des banques, des
promoteurs immobiliers et des agences de voyage, à prendre du bicarbonate pour
s’assurer de bonnes digestions ; il se pourrait qu’un jour ils eussent à
rendre des comptes ici-bas et en tout cas, avec certitude, dans l’au-delà.
Je
me réclame essentiellement de penseurs comme Simone WEIL, Georges BERNANOS,
Gilbert Keith CHESTERTON, Alexandre SOLJENITSYNE, Léon BLOY ou La BOETIE,
notamment. Tous ont pensé librement, souvent à leur détriment. J’ai une
excellente raison d’affirmer qu’à un moment de ma vie, j’ai eu à subir les terribles effets de cette liberté de penser. Je trouve ces auteurs puissants, parfois d’une
ironie cinglante ou d’une drôlerie désopilante, et ils visent juste. Je n’arrive
point à leur cheville. Du moins, ils m’aident à exprimer ma pensée et à
supporter, j’ose le dire, une indicible souffrance qui ne regarde que moi.
Résister ?
Résister contre quoi ? Il s’agit de résister contre la pourriture en train
de gagner notre société, notre civilisation, et de plonger dans un désespoir
sans fond une frange importante de nos concitoyens.
J’espère
que cette mise au point suffira à éteindre ce petit incendie.
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