vendredi 12 mai 2017

12 mai 2017. Note brève. Moment de grâce au Palais de Béhague.

            Axia MARINESCU. Retenez bien ce nom. Il ira loin. Cette belle et jeune pianiste a donné hier soir un récital au Palais de Béhague, rue saint Dominique. Siège de l’Ambassade de Roumanie ; le superbe bâtiment comprend en son premier étage une salle dite salle Byzantine, sans doute le seul et unique exemplaire de ce type d’architecture en France.
            Imaginez une salle carrée, sous un plafond qui domine le parterre du haut de ses dix mètres. A droite et à gauche deux colonnades à chapiteaux, et, donnant sur la scène, une arche immense, majestueuse, ouverte sur le paradis dont Axia MARINESCU détient la clé. La salle est bondée. On n’entend plus que le silence.
            Ella apparaît, vêtue d’une robe écarlate, toute simple en ses drapés, qui fait ressortir sa mince silhouette et met en valeur la chevelure dénouée sur les épaules. Elle s’assied, et après un moment de silence recueilli et d’immobilité totale, tandis que la salle retient son souffle, elle commence. Gestes déliés, souples, gracieux quand elle attaque les premières notes du premier des impromptus de SCHUBERT, de l’opus 90. Que faut-il admirer le plus ? La manière dont Axia fait résonner tantôt de la main droite, tant tôt de la main gauche, un thème sublime de force et de douceur ? Je ne sais. Mais le moment est magique.
            En compagnie de quelques jeunes dont je fais connaissance grâce à un condisciple qui fait avec moi du chinois à la BULAC, nous sommes subjugués. Axia a bien mérité le bouquet de fleur que lui remet à la fin du concert, sous les applaudissements des auditeurs, l’ambassadeur de Roumanie à Paris.
            Voilà de quoi nous réconcilier avec l’Europe de toujours, celle de la culture, de l’art, de l’esprit. Sublime Roumanie, amie de la France depuis si longtemps, comme nous avons de la chance de te connaître !






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