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Nous
terminons en apothéose la lecture de LAVELLE
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Nulle communion réelle entre les individus
ne peut s’opérer que par une mutuelle médiation. C’est là le degré le plus
élevé de l’influence. Alors, les deux êtres ne cherchent plus à se rapprocher
par la partie individuelle de leur nature ; ils deviennent les véhicules
d’une activité qui les dépasse tous les deux : l’un apporte à l’autre une
révélation, mais la reçoit de nouveau lui-même en la voyant accueillie. Chacun
d’eux s’oublie, non point au profit de l’autre, mais dans le message même qui
les unit. L’individu se change en personne. Il rentre en lui-même, mais pour en
sortir aussitôt ; il n’aperçoit ses limites que pour les franchir ;
il découvre enfin sa vocation, mais qui ne donne un sens à sa vie propre que
parce qu’il l’insère à l’intérieur d’un Tout dont il fait partie et auquel désormais
il s’associe."
In
Louis LAVELLE.
Le mal et la souffrance.
["Présences" ; sous la direction de DANIEL-ROPS.]
Librairie Plon, les petits-fils de Plon
et Nourrit, Imprimeurs-Éditeurs, Paris 1940. (Page 212.)
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2. COMMENTAIRES.
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LAVELLE
résume là une constante fondamentale d’une saine anthropologie, une
anthropologie dont la tragique absence pèse sur le monde moderne. L’homme est
un être de relation. Il n’est pas un atome social il n’est pas un individu, il
est une personne, notion ô combien chrétienne sans doute, (mais pas que... aurait
dit Coluche ou Audiard!), mais notion qu’il est indispensable de prendre en compte
dans toutes les décisions et initiatives politiques.
Il
est évident, me semble-t-il, que la parole (et non le verbiage ou l’incantation)
est la médiation par essence : elle permet de penser, elle permet de
transmettre, elle permet de comprendre ce que l’autre dit en la recevant avec
piété et humblement. En d'autres termes, seul le dialogue permet de désigner ce qu'est le bien commun.
C’est
un élément essentiel que la parole. La nier, refuser de la prendre en compte,
faire semblant de croire qu’il suffit de déléguer des pouvoirs à des élus
censés nous représenter, ne peut conduire qu’au désastre : on le voit avec
la question acide, agressive, et fort mal engagée de l’aéroport de ND des Landes,
on l’a vu avec l’opposition des « écologistes » à la construction du
barrage de SIVENS. Que l’opposition de ces violents aient été improductive ne
résultent que de l’impuissance de la violence à faire changer quoi que ce soit.
On risque de voir de telles violences surgir de nouveau dans telle région de l’Aveyron
que je ne nommerai pas, dans une question où l’arrogance des technocrates, la
violence administrative et la surdité des autorités illustrent le décalage de
plus en plus grand entre ceux qui disent savoir et ceux qui ont à subir les
conséquences de leurs décisions.
Bref,
la démocratie post-moderne dérive vers le totalitarisme : TOCQUEVILLE l’avait
prédit, des auteurs contemporains aussi, dont, assez curieusement, des auteurs
qui défendent une vision « socialiste », plus inspirée de PROUDHON ou
de Charles FOURIER que de la vision libérale-capitaliste de monsieur HOLLANDE ou de feu monsieur MITTERRAND.
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3. REVUE
DE PRESSE INTÉRESSANTE, CURIEUSE ET PARFOIS INSOLENTE.
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Quand
l’archéologie confirme la tradition.
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Aurions-nous
si peu de dignité que nous acceptions ces insultes ?
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La
famille, il s’en fout ! Il n’a pas d’enfants !
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Il
n’y a pas que l’ONU et monsieur DUSSOPT. L’euthanasie a ses fidèles
partout !
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Retour
vers le passé !
J’aurai
bientôt l’occasion de vous prouver que c’est un retour vers le passé (assez
récent tout de même, une trentaine d’année ; SARTRE, BEAUVOIR, BARTHES, DOLTO et bien d'autres vont frétiller de joie dans leur tombe !)
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Un
grand ministre et un petit journaleux !
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Silence,
on tue !
Allez
voir ce film.
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Vous
devez lire ce billet d’Elvire DEBORD.
Il
illustre tout ce qu’a pu dire LAVELLE dans les citations des billets que je lui
ai consacrés. C’est un texte qu’il nous faut lire et relire plusieurs fois.