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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"[…]. Il faut que la solitude nous
apparaisse d’abord comme un abandon, qu’elle nous prive de tous les soutiens,
qu’elle ne nous laisse aucun recours, qu’elle ne nous permette de rien attendre
d’un monde indifférent et hostile, pour qu’elle nous oblige à découvrir en
nous-même une force et une lumière que nous avons vainement demandé au monde et
qu’il est incapable de nous donner. Dans la solitude, nous apprenons que toute
réalité est intérieure et que tout ce que nous regardons avec les yeux du corps
n’est qu’une expression qui la manifeste, une occasion qui lui permet de se
faire jour ou une épreuve qui la juge. Là où nous n’avons plus affaire qu’à nos
pensées, qu’à nos sentiments, qu’à nos souvenirs, les choses qui nous étaient
les plus familières acquièrent pour nous un relief, une signification, une
valeur qu’elles n’avaient point quand nous disposions de leur présence
sensible. Il semble qu’elle commence seulement à être. Peut-être pourrait-on
dire que celui qui n’a jamais eu l’expérience de la solitude n’a jamais connu
du monde qu’un décor de théâtre où lui-même n’était qu’un acteur au milieu des
autres. Dans la solitude, le décor tombe et la comédie cesse. Il ne subsiste
plus du réel que cette vérité qu’il nous dissimulait souvent, au lieu de nous
la montrer : il est réduit pour nous à son essence spirituelle."
Louis LAVELLE.
Le mal et la souffrance.
["Présences" ; sous la direction de DANIEL-ROPS.]
Librairie Plon, les petits-fils de Plon
et Nourrit, Imprimeurs-Éditeurs, Paris 1940. (Page 19.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il
me semble qu’avec cette réflexion, LAVELLE nous plonge dans le mystère de la
conscience et dans celui de la présence du monde en nous (et, j'ajoute, de nous au monde). L’expérience
de la solitude est certainement fondatrice. Et j’ai la conviction que celui qui
ne sait pas ou ne peut pas ou ne veut pas vivre seul, ne saura jamais vivre en
société et encore moins s’engager dans une relation conjugale authentique et
durable.
Je
suis absolument stupéfié de l’attirance qu’ont nombre de nos contemporains pour
le bruit ou pour les réunions en foule (matchs de foot ou de rugby, concert de
pop ou de rap, par exemple). Notre société est ainsi faite qu’elle empêche les
consommateurs potentiels que nous sommes tous de rentrer en nous-même.
Et
puis je vois, avec une joie que je ne puis dissimuler, ces fiancés qui avant de
se marier vont faire une retraite dans une abbaye ou ces jeunes de terminales qui
vont réviser leur bac dans une de ces abbayes où ils alternent la participation
aux offices et le travail intellectuel, partagent la vie des moines dans le
silence et l’intériorité, ou encore ces scouts qui vont en pèlerinage à Vézelay
ou ces étudiants qui marchent vers Chartres : dans ce cas ils y vont en groupe, mais d'une manière qui est intérieure et d'une certaine façon, silencieuse.
Tout
cela va évidemment à l’encontre du monde (au sens où l’entend Paul de Tarse) et
pourtant – j’en ai été le témoin émerveillé – ces moments de solitude, de réflexion,
de silence et de prière que le monde veut ignorer répand sur les visages de
ceux qui en ont fait l’expérience, l’éblouissante lumière de la rencontre. Oh !
Je n’en dirai pas plus. Mais je vous demande de croire à mon témoignage.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Les
imbéciles ont du temps à perdre…
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Oui,
il y a un réel problème.
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Vîtes-vous
du côté de l’État central quelques efforts d’économie, sauf ceux qui portent
sur les crédits de l’armée ?
Que
nenni ! Ce sont les collectivités territoriales qui font les frais du
macronisme.
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En
Bretagne comme en banlieue parisienne !
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