vendredi 24 novembre 2017

24 novembre 2017. Nouvelles de la Dissidence :ô bienheureuse solitude sans quoi on ne peut rencontrer l'autre

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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. Il faut que la solitude nous apparaisse d’abord comme un abandon, qu’elle nous prive de tous les soutiens, qu’elle ne nous laisse aucun recours, qu’elle ne nous permette de rien attendre d’un monde indifférent et hostile, pour qu’elle nous oblige à découvrir en nous-même une force et une lumière que nous avons vainement demandé au monde et qu’il est incapable de nous donner. Dans la solitude, nous apprenons que toute réalité est intérieure et que tout ce que nous regardons avec les yeux du corps n’est qu’une expression qui la manifeste, une occasion qui lui permet de se faire jour ou une épreuve qui la juge. Là où nous n’avons plus affaire qu’à nos pensées, qu’à nos sentiments, qu’à nos souvenirs, les choses qui nous étaient les plus familières acquièrent pour nous un relief, une signification, une valeur qu’elles n’avaient point quand nous disposions de leur présence sensible. Il semble qu’elle commence seulement à être. Peut-être pourrait-on dire que celui qui n’a jamais eu l’expérience de la solitude n’a jamais connu du monde qu’un décor de théâtre où lui-même n’était qu’un acteur au milieu des autres. Dans la solitude, le décor tombe et la comédie cesse. Il ne subsiste plus du réel que cette vérité qu’il nous dissimulait souvent, au lieu de nous la montrer : il est réduit pour nous à son essence spirituelle."
Louis LAVELLE.
Le mal et la souffrance. ["Présences" ; sous la direction de DANIEL-ROPS.]
Librairie Plon, les petits-fils de Plon et Nourrit, Imprimeurs-Éditeurs, Paris 1940. (Page 19.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il me semble qu’avec cette réflexion, LAVELLE nous plonge dans le mystère de la conscience et dans celui de la présence du monde en nous (et, j'ajoute, de nous au monde). L’expérience de la solitude est certainement fondatrice. Et j’ai la conviction que celui qui ne sait pas ou ne peut pas ou ne veut pas vivre seul, ne saura jamais vivre en société et encore moins s’engager dans une relation conjugale authentique et durable.
Je suis absolument stupéfié de l’attirance qu’ont nombre de nos contemporains pour le bruit ou pour les réunions en foule (matchs de foot ou de rugby, concert de pop ou de rap, par exemple). Notre société est ainsi faite qu’elle empêche les consommateurs potentiels que nous sommes tous de rentrer en nous-même.
Et puis je vois, avec une joie que je ne puis dissimuler, ces fiancés qui avant de se marier vont faire une retraite dans une abbaye ou ces jeunes de terminales qui vont réviser leur bac dans une de ces abbayes où ils alternent la participation aux offices et le travail intellectuel, partagent la vie des moines dans le silence et l’intériorité, ou encore ces scouts qui vont en pèlerinage à Vézelay ou ces étudiants qui marchent vers Chartres : dans ce cas ils y vont en groupe, mais d'une manière qui est intérieure et d'une certaine façon, silencieuse.
Tout cela va évidemment à l’encontre du monde (au sens où l’entend Paul de Tarse) et pourtant – j’en ai été le témoin émerveillé – ces moments de solitude, de réflexion, de silence et de prière que le monde veut ignorer répand sur les visages de ceux qui en ont fait l’expérience, l’éblouissante lumière de la rencontre. Oh ! Je n’en dirai pas plus. Mais je vous demande de croire à mon témoignage.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Les imbéciles ont du temps à perdre…

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Oui, il y a un réel problème.

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Vîtes-vous du côté de l’État central quelques efforts d’économie, sauf ceux qui portent sur les crédits de l’armée ?

Que nenni ! Ce sont les collectivités territoriales qui font les frais du macronisme.

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En Bretagne comme en banlieue parisienne !


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