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Léon BLOY raconte, et de belle manière, l’accusation portée
contre BARBEY d’AUREVILLY par une péripatéticienne dont il avait repoussé les
avances, pendant le siège de PARIS et dont il failli périr lynché
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’invariable jurisprudence des rétributions
pénales exercées par la multitude pouvait-elle, en cette occasion, se
démentir ? sans que nul ne songeât à s’informer de quoi que ce fut, avant
même qu’on eut le temps d’apercevoir le malheureux qu’une abominable salope
accusait du plus exaspérant de tous les forfaits, ― en une minute, cinq cents
langues, cinq cents groins altérés, sans le savoir, du plus noble sang qui
coulât en France, clamèrent le mort de cet inconnu qui vendait Paris aux
envahisseurs."
"Se sentant perdu, sans secours à espérer
d’aucune police régulière, le contempteur aristocratique de la Loi du Nombre
n’ignorait pas que le premier coup serait immédiatement suivi de mille autres
et que le moindre signe de faiblesse démusellerait aussitôt le chien populaire.
Ayant, dès le début, tout compris et tout deviné, il avait fait simplement et
spontanément le sacrifice d’une existence que le spectacle uniforme des
lâchetés et des trahisons ne le disposait plus à chérir."
In Léon BLOY.
Sueur de sang. Préface de Joseph ROYER.
L’arbre vengeur, Talence, 2010. (Page 80 et 81.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il convient de souligner que BLOY décrit avant l’heure
la violence mimétique si bien analysée par René GIRARD. BARBEY est évidemment innocent ;
il joue le rôle de bouc émissaire dans cette situation d’extrême détresse qu’est
le siège de PARIS par les Prussiens.
Comme cela sonne juste, la jurisprudence des
rétributions pénales exercées par la multitude ! Retenez bien qu’il s’agit
de la populace ameutée par une personne qui donne l’exemple de la première
pierre qui pourrait être suivie de multitude d’autres pour lyncher BARBEY.
Vous croyez que c’est fini, la jurisprudence des
rétributions pénales ? Il n’en est rien. Elles sont bien pires encore
puisqu’elles se jouent sous couvert de l’anonymat. Voilà qui a un nom : le
lynchage médiatique.
Tous les jours, des sondages nous enjoignent de donner
notre avis sur tel harcèlement, telle ignominie, telle perversion ― cas le plus
bénin, puisqu’il y a matière à exercer son jugement ― ou, cas le plus malin au
sens satanique du terme de donner encore un avis sur des hypothèses, des
suppositions, des insinuations portées contre tel ou tel qui n’a pas l’heur de
plaire à la grande presse bobotisée.
Vous avez remarqué que je me suis abstenu de commenter
certaines informations sur des hommes qui furent célèbres et riches de leur
vivant, mais qui ne sont plus là pour se défendre et ont eu une vie dissolue.
C’est le cas bénin.
De même, je m’abstiendrai de vilipender les manœuvres
des grossiums démocrates américains destinées à dézinguer TRUMP. Je note
simplement qu’en un an, ce méchant, ce mauvais, a ramené le chômage de son pays
au taux historiquement le plus faible que les États-Unis aient connu
(4,2 %), et que les accusations de connivence avec la Russie ne sont
lancées dans la presse que pour le faire démissionner et laisser la place à des
financiers mondialistes et dépourvus de toute morale.
Oui ! La loi du nombre quand elle est utilisée
par les manipulateurs les mieux armés (cumulant dans leurs mains les médias,
les finances, et les relais de pouvoir) conduit au mensonge et à la ruine :
elle est typiquement la forme moderne du sacrifice de l’innocent.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE.
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Signez cette pétition.
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C’est hélas très vrai.
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Il y a migrants et migrants.
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Un bilan de Donald TRUMP.
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Ah ! Ces Polonais. On les aime.
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A bas TURREAU et AMEY, les bourreaux de la Vendée.
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Merci, Claudia !
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L’information n’a pas fait la une ! Il faut
cependant la diffuser.
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