samedi 11 novembre 2017

11 novembre 2017. En mémoire des morts de la Grande Guerre !

En mémoire des morts de la Grande Guerre.

Il y a 99 ans prenait fin la guerre la plus absurde, la plus suicidaire que l’Europe ait jamais connue.

Je pense à cette petite fille, née un 25 décembre et qui perdit son père, des suites de ses blessures reçues à Verdun. Elle le perdit très exactement le jour de ses 8 ans. Je ne puis y penser sans avoir les larmes aux yeux.
Je n’ai jamais vu joyeuse ma maman le jour de son anniversaire. Entourée de ses cinq enfants, de son mari, de sa propre mère qu’elle avait encore ; elle pensait à ce père trop tôt disparu et qu’elle aimait encore de tout son amour d’enfant.

Permettez-moi de vous faire connaître quelques strophes d’un merveilleux poème de Gérard de BLOIS, tiré d’un recueil qui m’a été donné par des amis, ô combien proche de lui et pour cause. Il traduit les sentiments qui m’habitent en ce jour de nécessaire recueillement, et s’intitule Doutes.

"Dis-moi, mon Dieu, dis-moi pourquoi
La tristesse envahit mon âme.
Dans mon cœur baisse la flamme.
Pourquoi je ne pense qu’à moi ?

Tu m’avais pourtant tout donné.
La foi, l’amour et l’espérance,
La naïveté de l’enfance,
Et la grâce de pardonner.

[…].

Je ne vois plus dans l’avenir
Que chagrins, peines, souffrances
Car le bonheur de mon enfance
N’est plus pour moi qu’un souvenir.

Je ne crains pas pour moi, Seigneur
Car au milieu de ma détresse,
Tu m’as comblé de tes largesses.
J’ai reçu ma part de bonheur.

Je viens au nom de mes enfants
Te demander force et courage.
Qu’ils les transmettent d’âge en âge
En souvenir de leurs parents.

[…]."

Ce que j’ai reçu de mes parents bienaimés, j’aurais aimé le transmettre à mes enfants. Je ne sais pas si mon projet a été couronné de succès. Qu’importe. Ce poème exprime à la fois mes propres doutes et mon espérance, l’espérance que le sacrifice de ces centaines de milliers de jeunes gens ne soient jamais noyés dans l’idéologie mondialiste, matérialiste, progressiste ou financière. « Heureux les épis mûrs et les blés moissonnés » ? Probablement. Mais ils l’ont été au prix de souffrances terribles inscrites dans la chair et le cœur des enfants. Rien que cela mérite respect et recueillement.

Et pour terminer les deux premières strophes de ce poème de Victor HUGO.

"Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie,
Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms, leur nom est le plus beau.
Toute la gloire près d’eux passe et tombe éphémère
Et comme ferait une mère,
La voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau.

Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts.

[…]."



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