En
mémoire des morts de la Grande Guerre.
Il
y a 99 ans prenait fin la guerre la plus absurde, la plus suicidaire que l’Europe
ait jamais connue.
Je
pense à cette petite fille, née un 25 décembre et qui perdit son père, des
suites de ses blessures reçues à Verdun. Elle le perdit très exactement le jour
de ses 8 ans. Je ne puis y penser sans avoir les larmes aux yeux.
Je
n’ai jamais vu joyeuse ma maman le jour de son anniversaire. Entourée
de ses cinq enfants, de son mari, de sa propre mère qu’elle avait encore ; elle pensait
à ce père trop tôt disparu et qu’elle aimait encore de tout son amour d’enfant.
Permettez-moi
de vous faire connaître quelques strophes d’un merveilleux poème de Gérard de
BLOIS, tiré d’un recueil qui m’a été donné par des amis, ô combien proche de
lui et pour cause. Il traduit les sentiments qui m’habitent en ce jour de
nécessaire recueillement, et s’intitule Doutes.
"Dis-moi,
mon Dieu, dis-moi pourquoi
La
tristesse envahit mon âme.
Dans
mon cœur baisse la flamme.
Pourquoi
je ne pense qu’à moi ?
Tu
m’avais pourtant tout donné.
La
foi, l’amour et l’espérance,
La
naïveté de l’enfance,
Et
la grâce de pardonner.
[…].
Je
ne vois plus dans l’avenir
Que
chagrins, peines, souffrances
Car
le bonheur de mon enfance
N’est
plus pour moi qu’un souvenir.
Je
ne crains pas pour moi, Seigneur
Car
au milieu de ma détresse,
Tu
m’as comblé de tes largesses.
J’ai
reçu ma part de bonheur.
Je
viens au nom de mes enfants
Te
demander force et courage.
Qu’ils
les transmettent d’âge en âge
En
souvenir de leurs parents.
[…]."
Ce
que j’ai reçu de mes parents bienaimés, j’aurais aimé le transmettre à mes
enfants. Je ne sais pas si mon projet a été couronné de succès. Qu’importe. Ce
poème exprime à la fois mes propres doutes et mon espérance, l’espérance que le
sacrifice de ces centaines de milliers de jeunes gens ne soient jamais noyés
dans l’idéologie mondialiste, matérialiste, progressiste ou financière. « Heureux
les épis mûrs et les blés moissonnés » ? Probablement. Mais ils l’ont
été au prix de souffrances terribles inscrites dans la chair et le cœur des
enfants. Rien que cela mérite respect et recueillement.
Et
pour terminer les deux premières strophes de ce poème de Victor HUGO.
"Ceux
qui pieusement sont morts pour la patrie,
Ont
droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre
les plus beaux noms, leur nom est le plus beau.
Toute
la gloire près d’eux passe et tombe éphémère
Et
comme ferait une mère,
La
voix d’un peuple entier les berce en leur tombeau.
Gloire
à notre France éternelle !
Gloire
à ceux qui sont morts pour elle !
Aux
martyrs ! aux vaillants ! aux forts !
À
ceux qu’enflamme leur exemple,
Qui
veulent place dans le temple,
Et
qui mourront comme ils sont morts.
[…]."
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