samedi 25 novembre 2017

25 novembre. Nouvelles de la Dissidence. Se sentir séparé pour communier avec l'autre.

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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le miracle, c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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Poursuivons sans crainte la lecture de Louis LAVELLE. Cette citation enrichit et complète celle de mob billet d’hier.

"La communion entre les êtres n’est possible qu’à condition qu’ils se sentent d’abord séparés. Et même elle ne commence qu’à partir du moment où ils sont assurés tous deux d’être enfermés l’un et l’autre dans l’intimité de leur propre solitude. Jusque-là, aucune communication ne saurait être valable. Ils ne peuvent agir vraiment l’un sur l’autre que dans la partie la plus inviolable d’eux-mêmes, où tout ce que l’on offre, tout ce que l’on accepte semble rompre également la pudeur. L’individualité des différents êtres est d’abord un effet de la matière : et l’on sait que pour les plus délicats, être touché, c’est déjà se sentir blessé. Que faudra-t-il dire du contact qui peut se produire entre deux volontés ? Nous ne pouvons pas penser à notre solitude où un autre va pénétrer, à la solitude d’un autre qui pour nous va s’ouvrir, sans éprouver une sorte de tremblement, une immense espérance accompagnée d’une douloureuse anxiété. Dans les formes les plus hautes de la communion entre deux êtres humains, où règnent une confiance et une joie presque continues, il faut que cette anxiété demeure, qui est encore la marque du caractère sacré de la solitude et du miracle qui la dépasse. […]."
In
Louis LAVELLE.
Le mal et la souffrance. ["Présences" ; sous la direction de DANIEL-ROPS.]
Librairie Plon, les petits-fils de Plon et Nourrit, Imprimeurs-Éditeurs, Paris 1940. (Page 199.)
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2. COMMENTAIRES.
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C’est en pensant à ces jeunes qui désirent s’engage dans le mariage que j’ai choisi ce passage. Rien ne me hérisse plus que d’entendre des homélies de mariage où le célébrant vante auprès des époux l’idée du « n’être plus qu’un ». Cette idée est philosophiquement et anthropologiquement fausse. Pour rentrer en relation dans un couple, il faut être deux. Et LAVELLE indique avec une force extrême que la rentrée en relation, c’est le contact entre deux solitudes et deux volontés, où ceux qui aiment vraiment ouvrent à l’autre cette partie d’eux-mêmes qui est le cœur profond ou encore l’esprit, le temple où réside en nous Dieu immanent. 
Vous allez me dire que l’on est loin de ce qui normalement fait l’objet de ce Blog et qui est essentiellement consacré à la politique au sens noble du terme, c’est-à-dire à la vie commune dans l’espace public. C’est au nom d’une vraie relation à l’autre que la courtoisie et les bonnes manières sont requises par la vie en commun et le vivre ensemble. Et nous savons bien que dans l’espace public, nous rencontrons surtout des gens que nous ne connaissons pas. Les ignorer parce que nous ne les connaissons pas, c’est fermer son cœur à la relation. Et c'est vouloir échapper au risque et à l'anxiété de la rencontre !
Il est très clair que l’on est loin du compte pour ce qui est du respect des bonnes manières. Quand un délinquant tabasse un conducteur de bus et se voit infliger un simple rappel à la loi, comme cela s’est vu récemment en Bretagne, on peut s’interroger sur ce que signifie le vivre ensemble. Le lien social exige cette ouverture de l’esprit ou du cœur, laquelle requiert en effet le respect de l’autre dans sa singularité et son inaliénable mystère.
Le simple rappel à la loi à ce délinquant violent, sans aucune autre sanction, ne fait que renforcer celui-ci dans une solitude, un enfermement proprement calamiteux… Mais les juges appliquent paraît-il la loi. Si c’est le cas, alors il faut la changer.
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3. REVUE DE PRESSE INSOLENTE, BAROQUE OU CURIEUSE.
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Tout finit par se savoir.


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Une évidence que les laïcards ne veulent point admettre.

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A tout péché, miséricorde. ENTHOVEN fait son mea culpa.

Il fallait le signaler et reconnaître du panache à Raphaël.

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Qu’ils ne viennent pas nous faire la morale.

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La CAMIF a raison ! Elle est cohérente avec les valeurs qui ont été à la racine de sa fondation.

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Il n’y avait pas que les Vendéens à être persécutés sous la Terreur.

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Et enfin :



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