Nous poursuivons avec notre bon Léon !
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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1. LA CITATION DU JOUR.
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On
ne peut pas vivre sans argent.
"In-con-tes-ta-ble-ment.
Et c’est si vrai que, quand on en manque, on est forcé de prendre celui des
autres. Cela peut se faire, d’ailleurs, avec beaucoup de loyauté.
"« Je
ne force personne, fait observer affablement un prêteur à cinquante pour cent,
mais j’ai des risques et il faut que l’argent
travaille. » Vivre sans argent est aussi inconcevable pour cet homme
juste que vivre sans Dieu pour un solitaire de la Thébaïde. Et ces deux viveurs
ont raison, puisque leur objet est identique,
inexprimablement IDENTIQUE.
"Ayant
déjà tellement prouvé qu’il est impossible de vivre sans manger, il est à peu
près oiseux d’entreprendre la démonstration de la vitale nécessité de l’argent.
Manger de l’argent ! hurlent en
chœur les pères de famille. Quel trait de lumière que cette locution
métonymique.
"Hé !
Que pourrait-on manger, dites-le moi, si on ne mangeait pas de l’argent ?
Existe-t-il dans le monde une autre chose qui soit mangeable ?
"N’est-il
pas clair comme le jour que l’Argent est précisément ce même Dieu qui veut
qu’on le dévore et qui seul fait vivre, le Pain vivant, le Pain qui sauve, le
Froment des élus, la Nourriture des Anges, mais, en même temps la manne cachée
que les pauvres cherchent en vain ?
"Il
est vrai que le Bourgeois, qui sait presque tout, ne pénètre pas ce mystère. Il
est vrai aussi que le sens du mot « vivre » ne lui est pas clair,
puisque l’argent sans lequel il soutient généreusement qu’on ne peut pas vivre
est, néanmoins, pour lui, une QUESTION de
vie ou de mort…
"N’importe, il le possède,
voilà l’essentiel. S’il ne le mange pas lui-même, d’autres le mangeront après
lui, c’est sûr.
"Mais
quand il profère ces mots redoutables, j’ose le mettre au défi de ne pas
ressembler à un vrai prophète et de ne pas affirmer Dieu avec une force
infinie. Trahitur sapientia de occultis."
[Texte intégral.]
In
In
Léon BLOY.
Exégèse des Lieux Communs. Rivages
poche/Petite Bibliothèque. N°501.
Payot
et Rivages, Paris, 2015. (Section X. Page 28.)
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2. COMMENTAIRES.
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Léon
BLOY, on le sait, vécut dans une très grande pauvreté. Il eut à faire – sa
correspondance le prouve – à des « chrétiens » qui n’avaient de
chrétiens que le nom ; il sollicité leur aide et se vit rebuté par nombre
d’entre eux. C’est qu’il frappait à la mauvaise porte, celle des
« bourgeois » précisément qu’il ridiculise dans son Exégèse des lieux
communs et dont il parle avec une âpreté terrible dans son roman Le Désespéré. Dans l'exégèse de ce lieu commun, il illustre ce que disait notre saint Jean Bouche d'or : "Tout riche est voleur ou fils de voleur"
Il
est tout à fait clair, à mes yeux du moins, que ce qui condamne ce monde est
l’économisme, la primauté du profit, du bénéfice, de l’investissement, au
détriment de tout ce qui donne du prix à la vie humaine et qui ne se laisse pas
réduire à un compte de résultat, à des statistiques, à des impôts ou à des
prestations sociales.
Ce
monde a besoin d’amour. Voilà qui me rappelle cette phrase de saint Vincent de
Paul à sainte Louise de Marillac, et qui résume en fait toute l’approche de la
pauvreté comme de la richesse : « Ma fille, disait-il, souvenez-vous
qu’il nous faut beaucoup d’amour pour que les pauvres nous pardonnent le pain
qu’on leur donne ». Ce n’est manifestement pas devant un guichet de la CAF
ou de la Sécu que l’on trouve cet amour. On ne saurait blâmer les
fonctionnaires qui, derrière l’hygiaphone, aident les bénéficiaires à remplir
des formulaires incompréhensibles. Ils font leur métier, un métier où ils ne
sont que de simples rouages d’un système fait pour broyer les personnes.
Toutes
les relations humaines ne se résument pas à des transactions commerciales non
plus qu’à de savants calculs que les fiscalistes de BERCY établissent pour,
disent-ils, protéger les plus démunis. Ils ne protègent rien du tout. Ils ne
font qu’enfoncer dans la servitude des dizaines de personnes qui vivent, ou
plutôt survivent, dans des conditions inacceptables et que nous ne voulons pas
voir ni, bien sûr, imaginer. Nous nous inclinons devant le veau d'or, et c'est pourquoi il y a des pauvres (et il y en aura toujours avec nous disait et dit Jésus qui connaissait l'insondable perversité de notre coeur.
Pour
des raisons personnelles que je n’ai pas à expliquer ici, j’ai vraiment pris
conscience qu’au-delà du geste de don, la parole, le sourire et l’ouverture du
cœur font des merveilles et réjouissent le chœur des anges qui qui chantent
l’Agneau.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE.
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Damer
le pion aux grandes surfaces voraces : l’exemple des producteurs
alsaciens !
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Ces
fanatiques étaient prêts à tout.
Cependant,
on peut se poser la question : qui leur a vendu ces armes, ces chars, ces
substances chimiques ? Qui avaient intérêt à le faire ?
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C’est
sûr qu’avec des énarques comme responsables administratifs, l’armée française est bien dirigée.
Décidément,
on marche sur la tête.
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Et
nous nous ouvrons des mosquées.
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Pendant
combien de temps ce scandale va-t-il durer ?
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Excellente
analyse du problème de la croix de Ploërmel.
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