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Léon
va vous choquer aujourd’hui ! Et c'est tant mieux.
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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer !
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"[…].
Le précepte ressassé de faire travailler l’argent est théologique, au fond, beaucoup plus qu’économique, par une suite
nécessaire de l’identité que je viens d’inscrire [entre Dieu et l’argent].
"Travailler,
dans le sens du latin laborare, c’est
SOUFFRIR. On fait donc souffrir l’argent qui est Dieu. On le fait souffrir,
naturellement, avec la plus abondante ignominie. À l’exception des crachats, ―
car le Bourgeois « ne crache pas sur l’argent » ― aucun opprobre ne
lui est épargné. On le fait même suer.
On lui fait suer le sang des pauvres dans l’agonie des labeurs de mort.
"Il
y a des peuples qui crèvent dans les usines ou les catacombes noires pour
velouter la gueule des vierges engendrées par des capitalistes surfins, et
aussi pour que « le mystérieux sourire de la Joconde » ne leur soit
pas refusé. C’est ce qui s’appelle faire
travailler l’argent.
"…
Et la Face PÂLE du Christ est plus pâle au fond des puits et dans les
fournaises."
In
Léon
BLOY.
Exégèse des Lieux Communs. Rivages
poche/Petite Bibliothèque. N°501.
Payot et Rivages, Paris, 2015. (Page 29.)
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2. COMMENTAIRES.
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Aujourd’hui
dans nos pays dits développés, il n’y a plus de peuples qui crèvent dans les
catacombes noires ou les usines sidérurgiques : les mines ont été fermées,
et les fonderies aussi. On préfère transférer la souffrance de ces miséreux
dans les pays dits émergents ou en voie de développement ou les grands
investisseurs font travailler l’argent des banques, des fonds de pension, des
dépôts bancaires, au prix de l’esclavage de milliers de pauvres : en Inde,
au Bengladesh, dans les pays africains, en Amérique du Sud, partout ou des
avides trouvent de quoi faire travailler l’argent, ils recrutent des esclaves
pour contribuer au labeur de leur dieu. Car l’argent est leur dieu, et l’argent
est le nouveau nom de Satan.
Il
faut bien comprendre que c’est le capitalisme, qu’il soit d’État (comme en
Chine) ou privé (comme dans les pays occidentaux) qui engendre cette misère,
cette exploitation éhontée des pauvres. Et le capitalisme est simplement la
forme économique la mieux adaptée aux fantastiques progrès des technosciences.
Bien
des prophètes contemporains ou modernes (de CHESTERTON à Pierre RABHI, de
Marcel LÉGAUT à LANZA del VASTO ont recommandé la tempérance, un usage discerné
des biens de ce monde. Rien n’y fait. Il faut plaire aux actionnaires « qui
ont pris des risques », aux banques qui ont investi ou prêté des capitaux.
Tout est tourné vers la production au moindre coût d’une masse croissante de
biens dont l’utilité est parfois contestable. Capitalisme et progrès entretiennent entre eux des relations incestueuses.
On
ne saurait condamner le progrès d’un trait de plume, bien entendu. Mais on peut
réfléchir à ses conséquences sociales, politiques, économiques et spirituelles
avant de l’appliquer à la production. Tout un programme auquel la Libre Pensée ne
nous prédispose pas puisqu’elle ne croit qu’au progrès entendu comme toute
nouveauté.
Et
si le mouvement écologique, dans ses diverses tendances, n’était pas pourri par
l’idéologie gauchiste, il ne fait pas de doute qu’il faudrait le promouvoir
avec un maximum de publicité et d’effort.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE ET CURIEUSE.
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Conseils
aux jeunes filles qui se demandent si elles sont amoureuses.
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Une
bonne nouvelle.
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Affaire
de Ploërmel, suite.
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Un
article de bon sens ! Vive la Sainte Russie.
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A
lire se toute urgence.
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A
propos d’une restructuration de l’islam.
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Fidèles
au testament de saint Rémy ! En 2017 ! FORMIDABLE.
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