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Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
Rien n’est plus facile que de prêcher la vérité. Le
miracle c’est de la faire aimer.
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Nous
en terminons avec ce billet daté du 19 novembre, mais publié le 20, avec le
très grand Léon BLOY. Le format en sera un peu différent du format habituel.
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1. ÉTAT
DES LIEUX DE LA BIEN-PENSANCE.
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La
bien-pensance contemporaine, dont le ténébreux porte-drapeau est monsieur Edwy
PLENEL et l’emblème putride le fangeux Médiapart, adore les minorités, et elle
entend imposer à la majorité (tout en se drapant dans le manteau mité de la
démocratie) le droit souvent contestable (pas toujours) des minorités : les musulmans, les migrants, les
homosexuels, les transgenres, les roms, etc. Pour la bien-pensance, les
minorités ne peuvent qu’être opprimées. Ladite bien-pensance omet cependant de
mettre dans cette catégorie la minorité des chrétiens d’Orient, et se moque
allègrement d’une autre portion minoritaire de nos concitoyens, celle des
catholiques pratiquants.
Les
citations qui suivent illustrent à merveille ce paradoxe de la poitrine sonore de
la post-modernité bien-pensante : elle abrite un cœur sec et racorni. Vous allez
voir du reste qu’un tout petit pan, sans doute jusqu’ici inconnu, de l’histoire
littéraire du XIXe siècle se trouve éclairci par ce constat.
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2. LES
CITATIONS.
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FLAUBERT,
en 1867 écrit à Georges SAND ce que voici :
"Je
me suis pâmé il y a huit jours devant un campement de bohémiens qui s’étaient
établis à Rouen. […]. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des
bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons."
On
se prend à penser que FLAUBERT, homme dont les opinions penchent à gauche, est
un homme de cœur, qu’il a en haine le prototype des bourgeois que dézingue
notre très cher Léon. Du reste, FLAUBERT précise que cette haine se "retrouve
chez tous les gens d’ordre."
Formidable,
se dit-on, voilà un monsieur qui aime les petits, les pauvres. Patatras !
Bien avant sa pieuse et lacrymante dithyrambe sur les bohémiens, il écrivait,
le 30 avril 1848, à son ami Louis MÉNARD ceci qui laisse rêveur : "Que
le peuple est stupide. C’est une éternelle race d’esclaves qui ne peut vivre
sans bâts ni jougs. Aussi ne sera-ce pas pour lui que nous combattons pour
notre idéal sacré. Qu’il crève donc de faim et de froid !" Bigre.
On
se dit qu’entre 1848 et 1867, il a coulé de l’eau par les arches du pont qui
conduit de la folle jeunesse à la maturité assagie. Pensez-vous, il n’en est
rien.
Le même FLAUBERT, en 1871, écrivait
benoîtement à la même George SAND : "Je trouve qu’on aurait dû condamner
aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les
ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats." (Détails donnés
par Jean-Claude MICHÉA, dans Notre ennemi, le capital)
Ces
communards n’en ont pas eu le loisir. Ils ont été fusillés. La terrible photo que je joins à ce billet illustre la bassesse de FLAUBERT qui ne pouvait ignorer les 20.000 fédérés fusillés.
Dans
la Préface de Propos d’un entrepreneur de démolitions, qu’il dédie à Rodolphe
SALIS, le fondateur du Chat noir, Léon BLOY écrit, ce qui ne laisse pas de nous
étonner :
"[…].
Considère, ami Rodolphe, que je suis un communard converti au catholicisme. Ne le
savais-tu pas ? je te l’apprends. Avant ma conversion, je n’obtins aucune
gloire terrestre et je ne réussis qu’à incendier mon propre cœur, ce qui ne
causa pas un notable dommage aux boutiquiers du siège. Je fus un communard de la
veille comme d’autres ont été des conservateurs du lendemain, et mon nom ne
brille sur aucune liste de martyrs."
Notre
bon Léon ne connaissait pas, bien sûr, les lettres ignobles de FLAUBERT à
Georges SAND. Avait-il pressenti une certaine bassesse de cœur chez un
romancier qui fut idolâtré et brille toujours au panthéon des lettres ? Je
ne sais. Toujours est-il qu’à la page 82 de ses Propos d’un entrepreneur de
démolition, BLOY analyse avec une ironie mordante les productions de trois de
ses bêtes noires : Les frères Goncourt, Zola et Flaubert qu’il décrit ainsi :
"Flaubert d’abord, le patient Flaubert, ce grand diable ingénieux qui
inventa de tenter saint Antoine avec des dictionnaires"
Voilà
toute la différence entre un tâcheron talentueux et un génie. Vous aurez deviné
à qui s’adressent ces louanges.
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3. REVUE
DE PRESSE INSOLENTE OU
CURIEUSE.
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Réflexion
sur ce qu’est l’esprit conservateur (le vrai).
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Il
y a une justice !
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L’intelligence
de l’action ; la paralysie des idées.
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Vive
la Pologne monsieur, et merdre aux eurolâtres !
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Paroles
de bon sens !
J'ai l'honneur de connaître ladite présidente. Soyez assurés que c'est une femme qui pense, qui pense vite, et qui pense bien.
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Plus
que jamais, j’adhère !
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Contradiction ?
Vous avez dit contradiction ?
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Voilà l'oeuvre de monsieur THIERS !
On conçoit que ces jeunes hommes, pleins d'enthousiasme n'aient pas eu le loisir de nettoyer les ruines de PARIS, le corde au cou, comme le souhaitait le très bourgeois, très bobo et très conservateur FLAUBERT.
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