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Les extraits qui vont être
distillés cette semaine sont tirés d’un ouvrage collectif, appelé Transmettre l’essentiel, actes d’un
colloque organisé par L’Académie d’éducation et d’études sociales.
Artège-Lethielleux, Paris, 2016. Je ne donnerai que le nom du contributeur et
la page de l’ouvrage.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"La transmission : qu’est-ce
à dire ? Souvent on la met sur le même plan qu’une autre notion qui est
celle de la tradition. Et la tradition, de fait, est un concept absolument
majeur, crucial, qui donne (vous savez ce qu’en dit Hannah ARENDT) les
conditions d’un renouveau parce que, précisément, il donne tout ce qui a été
reçu. Dans « tradition » il y a la même racine que dans le verbe « donner »
(do, das, dare, en latin),
donc l’idée d’un don qui a un récepteur
et un émetteur mais un don assez figé en comparaison avec l’expression de
transmission.
Pour autant, nous ne nous
passerons pas de tradition et j’aime à citer Hannah ARENTD qui dit qu’il faut « pour
préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation
soit conservatrice, c’est-à-dire qu’elle assure la continuité du monde."
Louis MANARANCHE. L’urgence de
transmettre. (Page 15.)
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2. COMMENTAIRES.
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Dans ce remarquable article,
Louis MANARANCHE commente ces deux notions et montre comment la transmission dépasse
encore la tradition en lui insufflant un souffle, un dynamisme, un
développement de ce qui a été transmis.
La notion de développement, chère
au bienheureux cardinal John Henry NEWMAN, s’oppose absolument (selon moi) à
celle de progrès. Elle implique un continuum entre le passé, le présent et un
possible avenir qu’il convient de préparer sans être assuré de le maîtriser. Il
n’y a pas de contradiction interne dans le développement, alors qu’il y en a
dans le progrès, notamment le progrès scientifique qui exige, pour accorder le
statut de scientifique à un résultat, qu’il soit falsifiable par l’expérience.
Au début du XXe siècle, les physiciens pensaient que la physique de
NEWTON avait tout expliqué, et que toute la physique avait été expérimentalement vérifié. Il
n’y avait qu’un îlot de résistance à la théorie de NEWTON, le rayonnement du
corps noir. La résolution du problème par PLANCK révolutionna la physique. C’était
un progrès. Ce n’était pas un développement, puisque la résolution de la
question flanquait par terre les explications admises par tous. Le progrès est
considéré comme illimité, il est erratique ; le développement est orienté,
il a un sens et du sens. La tradition est la condition du renouveau, le progrès
celle de la révolution perpétuelle.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Une illustration nostalgique, datée d'hier soir, de la citation du jour.
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L’insurrection
de la charité !
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Pour
ceux de mes lecteurs qui ne passent pas par Facebook.
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La
loi travail,
et l’avis négatif de Jean-Frédéric POISSON et du PCD (pour lequel
je vous invite expressément à voter !)
Les
commentaires incisifs ou quasiment injurieux de ce Tweet par certains Twittos
montrent bien la différence qu’il y a entre transmission et progrès !
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Ni
la vie, ni la mort, ni présent ni avenir, […], rien ne nous séparera de l’amour
de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Sauveur.
Prions
pour ces frères en Jésus-Christ ! Dialoguons avec amour et respect avec
tous les musulmans pieux et assoiffés de Dieu ! Il y en a (et j’en compte
parmi mes amis) et montrons-leur en quoi la foi en Jésus peut éclairer leur vie.
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