Nous achevons cette semaine (partiellement,
car je n’ai pas parlé des contributions de Xavier FONTANET et de Jean-Eudes
TESSON, qui feront l’objet d’un traitement ultérieur) notre parcours dans l'ouvrage collectif, appelé Transmettre
l’essentiel, actes d’un colloque organisé par L’Académie d’éducation et
d’études sociales. Artège-Lethielleux, Paris, 2016. Cette fois-ci, nous voyageons
dans la contribution de Guillaume de PRÉMARE, intitulée Faire vivre des communautés de destin pour construire le bien commun.
Pour la gouverne de mes lecteurs, je précise que Guillaume der PRÉMARE a publié
en juin 2015 un livre intitulé Résistance
au meilleur des mondes ! Tout un programme.
J'ajoute pour mes très chers jeunes, surtout pour ceux qui se préparent à faire des études de droit ou de philosophie, ou encore sont en école d'ingénieurs, qu'il est absolument nécessaire de comprendre cette distinction entre les deux types de communauté.
-
Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
-
1. LA CITATION DU JOUR.
-
"Voici quelques lignes
écrites par Gustave THIBON sur la communauté : « Le destin d’un individu
est l’ensemble des événements qui affectent l’existence de cet individu. On
peut donc dire qu’il y a communauté de destin entre deux ou plusieurs hommes
lorsque ces hommes partagent spirituellement ou matériellement la même
existence, lorsqu’ils sont soumis aux mêmes risques ou poursuivent les mêmes
buts. »
THIBON distingue ensuite deux
formes de communauté de destin : la « communauté de ressemblance »
et « la communauté de solidarité réciproque ».
"Pour caractériser la « communauté
de ressemblance », THIBON cite l’exemple d’un paysan de Provence et d’un
paysan de Picardie. Ce sont deux personnes qui ne vivent pas au même endroit,
qui ne partagent pas le même quotidien, qui n’ont pas d’interactions entre eux
mais qui partagent, d’une certaine manière, un destin au travers de leur ressemblance,
parce que leur destinées respectives, comme paysans, se ressemblent, même s’ils
ne mènent pas une vie commune. Une communauté de ressemblance peut être, plus
largement, une classe sociale ou encore des personnes qui partagent une même
religion.
"Pour caractériser la « communauté
de solidarité réciproque », THIBON donne l’exemple du mousse et du
capitaine qui sont engagés sur le même bateau. Ils ne se ressemblent pas, n’ont
pas le même niveau de culture et d’instruction, pas forcément les mêmes
aspirations dans la vie, mais ils partagent la même destinée en ayant chacun un
rôle pour mener le bateau vers une destination. Ils sont solidaires de fait." (Pages 235-236.)
-
2. COMMENTAIRES.
-
La distinction entre les deux
types de communautés de destin est tout à fait essentielle. Il me semble que
tout l’art politique consiste à les articuler harmonieusement. On voit bien où nous
ont menés les exclusives : communautarisme qui privilégie la communauté de
ressemblance au détriment de la communauté de solidarité réciproque ;
socialisme qui privilégie la solidarité réciproque forcée au détriment du
respect que l’on doit à toute communauté humaine naturelle (familles, corps
intermédiaires quand il en existe encore qui survivent, associations diverses) et
qui pour parvenir au pouvoir et s’y maintenir stigmatisent, excluent,
ridiculisent ou, pire, instrumentalise à ses fins les communautés de
ressemblance qui lui conviennent et châtient celles qui ne lui conviennent pas (on appelle ça le clientélisme, tout le contraire du bien commun)..
Le premier type de communauté est
un laboratoire de fraternité, le second, quand il est sain et assumé par des
hommes vertueux, est un laboratoire de hiérarchie ordonné au service des plus
faibles. Guillaume de PREMARE développe avec pertinence ces notions et il
ajoute : « D’une manière ou d’une autre, dans une société, dans un
pays, dans une communauté, nous sommes tous sur le même bateau, au-delà de nos
ressemblances et de nos dissemblances. C’est très simple à comprendre, mais
cette évidence ne semble plus être aussi évidente aujourd’hui. Elle va contre
la logique d’atomisation, contre la dialectique dominant-dominé, contre la
dialectique de l’égalité des droits. » D’où la fracture entre la France d’en
haut, celle qui commande, au nom de la communauté de ressemblance des diplômés,
et la France d’en bas, d’où le repli sur soi des plus faibles qui, pour
protéger leur capital social (Cf. C. GUILLUY), se réfugient dans le
communautarisme et privilégient la différence tout simplement pour survivre, d’où en réaction l’atomisation
de la société par l’instauration d’un individualisme mortel voulu et pris en
charge par l’État au nom de l’égalité. La saine notion de hiérarchie est
remplacée par la division de la société entre ceux qui savent et veulent nous
imposer leurs vues, et ceux qui sont censés ne rien savoir (l’expérience de vie
pour un énarque est trop concrète pour qu’il l’a comprenne ; sa tête est
farcie d’abstraction) et n’ont qu’un droit, celui de se taire.
Et bien je dis et prédis que l’homme
étant ainsi fait qu’il préfère la liberté aux chaînes, fussent-elles dorées, les
hommes politiques se préparent des moments difficiles s’ils persistent à
ignorer cette constance de l’être humain. Personnellement, je n’obéirai jamais
à des imbéciles qui savent tout mais ne savent que ça !
-
3. INFORMATIONS DIVERSES.
-
L’article est incomplet car
réservé aux abonnés. Mais il dit des choses étonnantes dans les paragraphes qui
sont accessibles.
Illustration de la communauté de
solidarité réciproque.
-
Pour les jeunes qui lisent mes
billets : s’inscrire ! Prier et défendre nos frères persécutés pour
leur foi.
Illustration de la communauté de
ressemblance.
-
Je connais un peu Daniel,
pour avoir participé récemment avec lui à une émission sur radio Notre-Dame.
C’est un homme épatant. Il
faut voir son film.
-
Voilà
qui s’appelle souffler sur le chaud et le froid !
On n'en a pas voulu à l'UNESCO, alors on la fourgue aux pôles !
-
Wim
WENDERS et le pape !
-
Les
Français sont contre, le comité national dit d’éthique s’en fout !
Illustration du mépris de ceux qui savent pour ceux qui vivent !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire