Les extraits qui sont distillés cette semaine sont tirés d’un
ouvrage collectif, appelé Transmettre
l’essentiel, actes d’un colloque organisé par L’Académie d’éducation et
d’études sociales. Artège-Lethielleux, Paris, 2016. Je ne donnerai que le nom
du contributeur et la page de l’ouvrage. Je reviens aujourd’hui sur la contribution
de Rémi BRAGUE et plus exactement sur les échanges de vue entre ses auditeurs
et lui-même après son intervention sur L'impasse du relativisme. J’ai de bonnes raisons de le faire, comme
vous pourrez le constater dans la section Commentaires.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche
de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Je dois avouer que cela fait quelques mois que je vis,
intellectuellement parlant, sur le chapitre 3 et le chapitre 33 d’Ézéchiel. La
fameuse parabole du veilleur, le veilleur qui est chargé de prévenir si l’ennemi
approche de la ville. S’il ne dit rien et que l’ennemi prend la ville, gare à
lui ! S’il avertit les gens et que l’ennemi prend la ville, il sera peut-être
passé au fil de l’épée mais au moins il aura la conscience tranquille. De même
le prophète imagine que Dieu lui dit : « Écoute, si les gens meurent dans leur péché sans que tu les
aies avertis, tu seras responsable. Si tu les avertis, c’est leur problème. Toi
au moins, tu auras sauvé ta vie. »" (Pages 60-61.)
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2. COMMENTAIRES.
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Nous venons de subir depuis quelques mois la plus grande manipulations
des consciences qui ait jamais été exercée sur notre pays. La manipulation
aboutit à ce résultat stupéfiant qu’avec 14 % des inscrits, le mouvement
dit En Marche va avoir 70 % des députés élus au second tour, le 18 juin
prochain.
18 juin ! Date ô combien symbolique, date où un homme seul a
osé dire que la France avait perdu une bataille, mais qu’elle n’avait pas perdu
la guerre.
Comme le veilleur d’Ézéchiel, avec la plus grande humilité
possible, j’ose dire à mes lecteurs que le choix qui nous est imposé, je dis
bien imposé, appelle à la plus grande réflexion. Oui ou non, peut-on en
conscience voter pour des hommes ou des femmes qui approuvent et soutiennent
les options du nouveau Président ? Considérer le salarié comme une variable
d’ajustement – ce qui ne veut pas dire que le code du travail doit rester ce qu’il
est – en saisissant l’immigration comme une chance économique (comme monsieur
MACRON l’a dit) ; autoriser la PMA et la GPA, c’est-à-dire faire du corps
un objet de commerce ; aliéner notre génie national, renoncer à notre mode
de vie de vie, en l’alignant sur ce que les États-Unis ont de plus détestable,
sans rien leur emprunter de ce qu’ils ont de bon (notamment une constitution
fédérale voire confédérale) ; négliger absolument la culture en niant même
qu’il en existe une qui soit de France ; ignorer les dangers du
radicalisme islamique en courtisant les États où il sévit dans sa plus grande
pureté ?
Quos
vult perdere Jupiter dementat dit un proverbe latin.
Jupiter aveugle ceux qu’il veut perdre ! Et monsieur MACRON s'est déclaré Jupitérien. J’ose dire que, si ce qui se
dessine dans les urnes devient une réalité, nous allons vers un cataclysme politique
inéluctable fait de violence, de désobéissance civique, et de révoltes
incontrôlables.
Votez pour la France insoumise, pour le FN, pour le PC, pour les socialistes,
pour les Républicains, pour qui vous voulez, mais ne votez pas pour un homme ou
une femme qui soutient le projet du nouveau Président, un projet gros de
totalitarisme, d’économisme et de répression.
Vive la France !
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Je me bornerai simplement à vous rappeler les deux passages d’Ézéchiel
auxquels Rémi BRAGUE fait allusion.
Ézéchiel 3, 16ss.
Or, au bout de sept jours, la parole de Yahvé me fut adressée en
ces termes : « Fils d’homme, je t’ai fait guetteur pour la maison d’Israël.
Lorsque tu entendras la parole de ma bouche tu les avertiras de ma part ».
Ézéchiel 33, 1-6.
La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d’homme,
parle aux fils de ton peuple. Tu leur diras : « Quand je fais venir l’épée
contre un pays, les gens de ce pays prennent parmi eux un homme et le placent
comme guetteur ; s’il voit l’épée venir contre le pays, il sonne du cor
pour avertir le peuple. Si quelqu’un entend le son du cor mai n’en tient pas
compte et que l’épée survient et le fait périr, le sang de cet homme retombera
sur sa propre tête. Il a entendu le son du cor sans en tenir compte : son
sang retombera sur lui. Mais celui qui en a tenu compte, sa vie est sauve.
Mais si le guetteur a vu l’épée et n’a pas sonné du cor, si bien
que le peuple n’a pas été averti, et que l’épée survienne et fasse chez eux une
victime, celle-ci périra victime de sa faute mais je demanderai compte de son
sang au guetteur.
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