"Je
prononce une fois de plus le mot de capitulation avec un pressentiment funèbre.
Nous ne sommes vraisemblablement pas au bout des capitulations. Mais il dépend
peut-être de nous, il dépend peut-être d’un petit nombre d’hommes d’en finir
avec cette abjecte équivoque par laquelle le mot de capitulation a pris ces
dernières années tous les sens, à l’exception du seul qui lui convienne :
celui de lâcheté. Nous ne retiendrons jamais les lâches de capituler, ce qui
équivaudrait d’ailleurs à les changer miraculeusement de nature. Mais nous
pourrions peut-être réussir à les empêcher de capituler sans honte ou même ―
selon le mot à jamais célèbre du gouvernement de Vichy ― dans l’honneur et la
dignité ! Nous réussirons peut-être à déshonorer la capitulation, et avec
elle une civilisation dégénérée, avilie, exsangue, qui prend toutes ses
capitulations pour des victoires." (BERNANOS. La Liberté, pour quoi faire, pages 200-201.)
Je suis un citoyen de Boulogne-Billancourt, monsieur, et je n'ai pas voté pour vous, car vous n'avez rien fait pour nous. Vous avez capitulé et en rase campagne dans le déshonneur et l'indignité. Vous créez un groupe de Républicains constructifs, comme si les autres ne construisaient rien. Mais le pire de tout est encore que vous avez affirmé que le naufrage de la droite c'était le Trocadéro... Les dizaines de milliers de Français qui ont assisté à cette manifestation apprécieront à leur juste valeur ces propos. Nous vous sentons prêt à accepter un ministère et à voter pour un supplément de lois iniques. Vous creusez votre tombeau et vous paierez inéluctablement votre trahison. Vous n'êtes qu'un opportuniste sans culture, sans respect pour ceux qui ne pensent pas comme vous. Vous n'êtes pas l'ami de BERNANOS, et encore moins celui de votre patrie.
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