Nous achevons cette semaine
(partiellement, car je n’ai pas parlé des contributions de Xavier FONTANET et
de Jean-Eudes TESSON, qui feront l’objet d’un traitement ultérieur) notre
parcours dans l'ouvrage collectif, appelé Transmettre
l’essentiel, actes d’un colloque organisé par L’Académie d’éducation et
d’études sociales. Artège-Lethielleux, Paris, 2016. Nous continuons de voyager
dans la contribution de Guillaume de PRÉMARE, intitulée Faire vivre des communautés de destin pour construire le bien commun.
Pour la gouverne de mes lecteurs, je précise que Guillaume der PRÉMARE a publié
en juin 2015 un livre intitulé Résistance
au meilleur des mondes ! Tout un programme
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"L’amitié est une forme d’amour
qui nous manque beaucoup au plan politique et social. C’est ici que notre
apport, comme chrétiens, est d’une brûlante actualité et contient une puissance
unique. Je crois que nous avons cette capacité, aujourd’hui, dans ce contexte
de brouillage des références de « l’homme nouveau », d’apporter
quelque chose de nouveau qui est en réalité vieux comme l’Évangile. À cet
égard, faire du neuf avec du vieux, comme le christianisme sait si bien le
faire est un beau programme et un modèle d’action politique.
"Notre devoir est donc le
service des communautés de destin, des communautés de solidarité réciproque,
au-delà de la communauté de ressemblance à laquelle nous appartenons. Notre
communauté de ressemblance, qui est légitime, ne doit pas être autosuffisante
et vivre pour elle-même. Ce serait contraire à la vocation sociale du
catholicisme que de s’inscrire dans ce cadre tribal, de constituer la tribu catholique ou plutôt les tribus catholiques.
"Allons-nous
représenter un segment sur le marché des idéologies, des partis et de l’offre
électorale ? Allons-nous recherche de manière avide notre propre
étiquette, celle qui pourrait nous fédérer ? En ce moment, la mode dans
les milieux catholiques, est de vouloir fonder une unité autour du
libéral-conservatisme : il s’agirait de se montrer libéral au plan
économique et conservateur au plan des mœurs. Certains semblent chercher à
construire ce qu’ils appellent « la droite que nous voulons ». C’est
une droite qui n’existe pas, qui a peut-être existé dans le passé, mais qui a
peu de chances d’exister encore aujourd’hui parce que le libéralisme économique,
considéré comme primat des réalités marchandes, a absorbé les mœurs traditionnelles
pour lui substituer de nouvelles mœurs qui sont celles du capitalisme
contemporain. Celui qui cherche la conservation du système économique actuel ne
peut obtenir dans le même temps la conservation des mœurs traditionnelles. Les
puissances économiques qui dominent le monde n’ont cessé de détruire ces mœurs parce
qu’elles sont un obstacle à l’épanouissement de la société marchande. La
société de marché s’appuie sur le marketing pulsionnel des comportements. Or la
régulation des mœurs porte en elle une culture de tempérance des comportements."
(Pages 239-240.)
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2. COMMENTAIRES.
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Voilà des années que je dénonce
les tares de ce système de fric et de domination économique. Voici deux petits
faits qui illustrent admirablement ce que dit si bien Guillaume de PRÉMARE.
Nous apprenons hier par la presse que messieurs DRAHI et NIEL, des soutiens
fervents et socialistes de monsieur MACRON font partie du club des dix plus
riches français, chacun des deux possédant un patrimoine de plus de 5 milliards
d’euros (http://www.universfreebox.com/article/30973/TOP-20-plus-grosses-fortunes-francaises-Xavier-Niel-et-Patrick-Drahi-sont-dans-la-place).
Et hier, dans l’abris-bus de la ligne 72 en direction de l’Hôtel de ville,
Porte de Saint-Cloud, une publicité ainsi rédigée pour montrer la simplicité du
changement d’adresse (je cite de mémoire) : « Vous quittez Thomas
pour aller avec Paul, rien de plus facile pour changer d’adresse. » Une
telle publicité, purement marchande, s’adresse à celles des jeunes filles qui
changent de copain et donc d’appart (comme disent les jeunes). C'est beau la manière dont ces créatifs considèrent la jeunesse !
Le constat de Guillaume de
PRÉMARE est implacable. Il rejoint celui de CHESTERTON et de son distributisme
(j’en ai parlé un jour dans un billet) ou celui de BERNANOS et de sa
condamnation sans appel d’un capitalisme totalitaire. Il rejoint, plus
curieusement encore celui d’ARISTOTE dans ses Politiques (oui, il s’agit d’un pluriel) sur lequel on reviendra.
Je m’adresse encore à vous,
jeunes qui cultivez l’amitié désintéressée et débordante de vitalité : ne
jouez plus le jeu de ce monde marchand ; jouez celui de l’amitié, du
partage, de la tempérance et de la frugalité !
Guillaume de PRÉMARE dit une chose également très importante : non aux petites chapelles. Je n'ai aucune honte à dire que je suis catholique, et fervent. Mais je ne vois pas pourquoi je devrais m'agréger à tel ou tel groupuscule. Duc in altum a dit Qui vous savez. Avance au large !
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Un grand article !
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Un grand témoin.
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Un bon remède contre la barbarie.
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Un grand talent pour célébrer une Rencontre.
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Un chef d’état responsable.
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Un bon ministre.
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Un bon choix.
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Alors que va-t-il faire après l'avis du Comité Consultatif National d'Ethique, que j'appelle le Comité de l'étiquette (socialo-maçonnique).
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