Les extraits qui sont distillés cette semaine sont tirés d’un
ouvrage collectif, appelé Transmettre
l’essentiel, actes d’un colloque organisé par L’Académie d’éducation et
d’études sociales. Artège-Lethielleux, Paris, 2016. Je ne donnerai que le nom
du contributeur et la page de l’ouvrage. Nous nous penchons toujours sur la
contribution de Marc FROMAGER, La
renconre des civilisations. Marc FROMAGER est le directeur de L’AED [Aide à
l’Église en détresse]. C’est un connaisseur averti des questions qui touchent
au Proche- et au Moyen-Orient. (Lire son livre : Guerres, pétrole et radicalisme.) Il s’y est rendu à de multiples
reprises
-
Ce n’est pas, vous dis-je depuis plusieurs années,
l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté.
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1. LA
CITATION DU JOUR.
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"Nous
avons parlé de village planétaire. En réalité, aujourd’hui, la mondialisation
c’est une occidentalisation de la planète et plus précisément une
américanisation de la planète.
"On
ne s’en rend pas compte parce qu’on est déjà totalement américanisé. C’est une
espèce de sous-culture américaine
mondialisée qui se répand dans le monde avec les réseaux sociaux, avec
internet, avec Hollywood, c’est très difficile à arrêter. Et c’est cela qui
crée des tensions dans plusieurs cultures, plusieurs pays, parce que les gens
veulent conserver leur culture, leur manière d’être, leur manière de vivre et
ils voient très bien qu’ils ne peuvent pas résister à ce rouleau compresseur.
"Dans
cette sous culture, il y a des bonnes choses, et des moins bonnes.
"Les
moins bonnes : on le voit clairement aujourd’hui, il y a une pression de
l’Occident pour imposer un certain nombre de normes sociétales avec le planning
familial, pour développer la contraception et l’avortement, notamment dans les
pays africains. Mais la pression est telle que soit vous acceptez, soit on ne
vous donne pas d’argent.
"Mais
il y a aussi des bonnes choses, parce que cette culture occidentale, qu’on le
veuille ou non, son soubassement c’est la civilisation judéo-chrétienne. Et
vous avez des réalités, comme par exemple « l’égale dignité de tous »
y compris de l’homme et de la femme, qui sont en contradiction avec un certain
nombre de cultures." (Pages 85-86.)
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2. COMMENTAIRES.
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Je
suis absolument convaincu que l’arrogance d’un Occident vidé aujourd’hui par la
technique et l’hédonisme de son antique densité spirituelle est responsable,
directement ou indirectement, d’une grande partie des maux de la planète.
Nous
voulons, ou plutôt les responsables des « grandes démocraties
occidentales » veulent imposer un ordre et des systèmes politiques en
complète contradiction avec l’histoire, les traditions, la culture de très
nombreux pays non occidentaux.
Certes,
dans ces cultures, il y a des traits qui heurtent les consciences droites et
éclairées ; mais ce n’est pas à coups de bombes, de raids aériens, de
livraisons d’armes, de corruptions et de subventions qu’on règlera ces
problèmes : que ce soit l’affirmation de la déficience ontologique des
femmes dans certaines branches de l’islam, que ce soit le très vivace système
des castes en Inde, la persécution des populations musulmanes en Birmanie, la
culture du coca en Amérique du Sud, etc.
La
solution, me semble-t-il, réside dans le changement de mentalité des
responsables politiques occidentaux ; nous n’en prenons pas le chemin.
Mais nous arriverons sans aucun doute un jour à une situation telle qu’il nous
faudra bien nous rendre à l’évidence : il n’y a qu’un Nom qui sauve. Vous
Le connaissez, ils Le connaissent, mais personne ne veut consentir à cette
évidence. Je redis ce que j’ai dit déjà une dizaine de fois : nous n’avons
pas d’autres choix, nous les nations christianisées depuis des siècles que de
devenir des peuples de saints.
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Prévu
par Georges BERNANOS.
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