Dans la mesure où un certain
nombre de jeunes ont accepté mon invitation à devenir « ami » sur
Facebook, un lieu où je transmets le lien de ces billets, je leur précise que ce Blog a
pour objet de faire réfléchir à partir de réflexions de penseurs originaux,
anciens ou contemporains, qui ne sont pas dans la ligne de la bienpensance
médiatique et/ou culturelle, mais réfléchissent et fournissent une contribution
à la pensée libre, la seule qui puisse s’opposer à la progression de la
dissociété (pour reprendre un terme évoqué par exemple par Marc WEINSTEIN)
laquelle est le produit d’une contre-civilisation, inhumaine, matérialiste et
suicidaire. Il s’agit d’un très salubre exercice de résistance et de
dissidence qui nous conduit à la liberté.
Nous achevons cette semaine notre
parcours dans ouvrage collectif, appelé Transmettre
l’essentiel, actes d’un colloque organisé par L’Académie d’éducation et
d’études sociales. Artège-Lethielleux, Paris, 2016. Cette fois-ci, nous
voyageons dans la contribution de Guillaume de PRÉMARE, intitulée Faire vivre des communautés de destin pour
construire le bien commun. Pour la gouverne de mes lecteurs, je précise que
Guillaume der PRÉMARE a publié en juin 2015 un livre intitulé Résistance au meilleur des mondes !
Tout un programme.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Prenons l’exemple de l’idéologie
progressiste. Longtemps j’ai cherché une définition de ce qu’était le progressisme.
Le père Nicolas BUTTET en a donné une définition qui m’a paru à la foi probante
et simple : le progressisme, c’est l’idée que, par un déterminisme
historique, le monde va de manière continue du bien vers le mieux. Dans cette
perspective, toute nouveauté est un progrès, qu’il s’agisse de progrès
matériel, technique, ou de progrès immatériel de l’esprit humain.
Or les promesses du progressisme
sont invalidées, non pas par des théories, mais par l’Histoire elle-même. Par
exemple, il était annoncé et promis que chaque génération vivrait mieux que la
précédente. Si je fais cette proposition à un jeune de seize à dix-huit ans,
aujourd’hui, croira-t-il que cette promesse soit encore valide ? J’en
doute. Les jeunes de cette génération sont finalement peu nombreux à s’affirmer
progressistes parce qu’ils voient bien que ces promesses sont de fausses
promesses.
Nous assistons donc à une
déstabilisation profonde des certitudes de l’homme occidental des Lumières et
des droits de l’homme." (Page 228-229.)
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2. COMMENTAIRES.
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Il me semble que ce constat est
vérifiable par toute personne de bonne foi, désireuse de se faire une idée
juste de ce qu’est le progrès. On peut déjà faire une première remarque, et je
l’ai faite à plusieurs reprises : dans un monde fini et limité, avec des
ressources elles-mêmes limitées, il apparaît évident que tout ce qui est
nouveau en matière de progrès matériel ne peut avoir une expansion indéfinie an
raison du prévisible tarissement des ressources terrestres. On peut
penser que des progrès dans le domaine immatériel peuvent suppléer à ces
limites naturelles : il en est de deux sortes. (a) Les uns sont des « progrès »
parce qu’ils correspondent à une pensée, une idéologie, une philosophie en
rupture complète avec les données de l’expérience ; on a l’illustration de
ce type de progrès dans la définition de « nouveaux droits », comme s’il
était possible d’en définir de nouveaux, alors que la définition même du mot
implique que le droit consiste à reconnaître à chacun ce qui lui est dû. Non,
le mariage dans sa définition institutionnelle immémoriale n’est pas dû à deux
personnes de même sexe ; non, l’enfant n’est pas un dû, c’est un don
(Jean-Paul II) et le recours à la GPA (pour les couples masculins) ou à la PMA
(pour les couples féminins) n’est pas un progrès immatériel (songez que récemment
deux femmes mariées ont revendiquée le droit d’être déclarées toutes les deux mère d’un enfant
porté par l’une avec un embryon fabriqué in
vitro avec un ovocyte de sa compagne, fécondé par le sperme d’un donneur
anonyme). Il me semble que le bon sens, la raison, et la nature concourent à
proscrire ce genre de « progrès ». (b) Mais il y a des progrès
immatériels qui sont de vrais progrès. Il est indubitable que, malgré ses
limites, la Déclaration des droits de l’homme est un vrai progrès de
civilisation. Ces droits risquent d’être fortement mis à mal par la négation de ce qu’est
la nature de l’homme. Si l’on ne sait pas ce qu’il est (la Déclaration sous-entend
que tout le monde sait ce qu’est un homme), alors la Déclaration devient
inapplicable et obsolète. Par exemple, le droit à la vie est un droit inaliénable
de tout être humain. Pour créer un « droit » à l’avortement, il
suffit d’énoncer deux contre-vérités : (a) « mon corps m’appartient »,
comme si un embryon pouvait être assimilé au corps de la mère et (b) un embryon n’est
pas un être humain. C’est une « personne potentielle » disent, un peu
gênés aux entournures, les spécialistes de l’éthique à la sauce contemporaine.
Mais quand l’embryon devient-il une personne ?
On pourrait multiplier les
exemples et démontrer que toute innovation n’est un réel progrès pour l’humanité
que si elle concourt à l’améliorer dans son ensemble. Nous y reviendrons. Mais on peut penser que la science qui se déclare pourtant axiologiquement neutre ne l'est pas !
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Il me semble que cette nouvelle
doit être diffusée et connue.
Par la mère de Jésus, bien des
choses peuvent survenir : la paix, le rapprochement entre les hommes, le
dialogue. Saluons le courage des religieux musulmans de ce pays qui n’ont pas
hésité à donner ce nom béni à l’un de leurs édifices religieux. Voilà un bel
exemple de progrès immatériel.
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Les médias n’ont plus le droit d’injurier
ceux qui ne pensent pas comme eux ou comme leurs plumitifs stipendiés !
C’est un progrès immatériel !
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Analyser les causes de l’abstention.
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Il était temps de le reconnaître !
On peut le déplorer, mais c’est
la réalité. Le constat est donc excellent et propice à la restauration de l’image
très dégradée de la France de monsieur HOLLANDE dans l’esprit des Syriens (j’ai
fait un billet là-dessus !).
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Voilà un progrès matériel qui n’en
est pas un.
(via le site du Salon beige)
Un pas de plus vers le meilleur
des mondes !
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Voilà des faits d’ordre psychique
dont on ne parle guère, et pourtant…
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Et pourquoi faut-il appeler conservatrice une révolution de bon sens ?
Comme si le progrès ne consistait
pas à trier ce qui est bon de l’héritage de ce qui ne l’est pas ? Nous
avons un bon ministre de l’éducation nationale. Ne boudons pas notre plaisir !
et
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J’ai une certaine tendresse pour
PROUDHON.
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