Nous continuons notre parcours
dans ouvrage collectif, appelé Transmettre
l’essentiel, actes d’un colloque organisé par L’Académie d’éducation et
d’études sociales. Artège-Lethielleux, Paris, 2016. Encore une réflexion de
Pierre-Yves GOMEZ dans son excellent article Le sens du travail, en réponse à la question d’un auditeur lors de
l’échange de vue qui a suivi son exposé.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous
empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"[…]. « Pas de loi sur
le travail sans une philosophie du travail. » Arrêtons de faire des lois
sans corpus intellectuel pour les soutenir. Commençons par la philosophie du
travail. Commençons par mettre les bœufs avant la charrue. La loi El KHOMRI,
comme toutes les lois récentes, ne peut qu’échouer. Parce que ces jeunes-là [il
s’agit de jeunes appartenant à la génération qualifiée « citoyenne du
monde » ; note du transcripteur] ne comprennent pas ! Ils ne comprennent
pas ce qui est en train de se passer.
Ensuite pour ce qui concerne l’enseignement,
c’est un sujet qui me concerne effectivement.
Les jeunes aiment travailler. Ils
ont une capacité de travail incroyable. Le jeune a envie d’être utile, c’est
anthropologiquement fondé. L’idée que les jeunes d’aujourd’hui seraient plus
fainéants qu’avant est fausse. Ce sont les vieux hédonistes des années 60 qui
croient que les jeunes ne pensent qu’à fumer des pétards et à s’alcooliser. Ils
sont extrêmement actifs et à la recherche de sens ! Quand ils ont vu leurs
parents se crever au travail et être licenciés ou tomber en dépression, c’est
sûr que le sens du travail ne leur saute pas aux yeux. Cette espèce de
dénégation du sens par l’économique, cela a été très dur pour la philosophie du
travail. Donc les jeunes sont prudents, c’est vrai. Avant de se donner dans un
contrat, ils veulent vérifier que l’on utilise leurs compétences mais en étant
sûr que l’on ne va pas en abuser. Quand on crée les conditions de la confiance,
cela marche très bien." (Pages 215-116.)
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2. COMMENTAIRES.
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Pour avoir enseigné pendant près
de 40 ans à des jeunes gens et jeunes filles de 20 à 25 ans, je confirme que l’analyse
de Pierre-Yves GOMEZ est juste. J’ajoute qu’ayant élevé six enfants dont quatre
garçons, je puis affirmer qu’ils ont travaillé, qu’ils travaillent et qu’ils
aiment leur métier (médecin, ingénieur, muséologue, enseignants,
auto-entrepreneur). Néanmoins, il me semble nécessaire d’introduire ici deux
nuances. La première est que Pierre-Yves GOMEZ, tout comme votre serviteur,
nous adress(i)ons à des jeunes appartenant à des milieux sociaux souvent (pas
obligatoirement certes) favorisés. Il est ou leur était donc plus facile de s’adonner
à leur passion et d’y consacrer toutes leurs forces pour aller jusqu’au bout de
leur désir. La seconde est qu’il est abusif de généraliser en utilisant l’article
indéfini LES jeunes, alors que l’article défini partitif DES jeunes me semble
plus adapté à la réalité. Même dans cette jeunesse privilégiée
La question qui se pose donc est
la suivante : quelles sont les conditions qui permettent à un jeune de se
donner tout entier dans un travail qui fasse sens pour lui ?
La première condition, à l’évidence,
et Pierre-Yves GOMEZ l’a dit, est de considérer la dimension collective du
travail, et son utilité pour l’édification de la cité.
La seconde condition consiste à
aider tous les jeunes à élaborer un projet de vie. J’ai eu l’occasion, il y a
quelques années, de travailler cette question avec des jeunes de 3ème
dans le cadre de l’aumônerie de l’enseignement public, sur une période d'un
an. S’il en est quelques-uns qui me lisent, qu’ils soient courageux et donnent
leur avis sur cette expérience. Pour ce qui me concerne, il me semble qu'elle a été décisive pour nombre d'entre eux.
La troisième condition,
essentielle, consiste à obliger l’État à ne faire que ce qui relève de sa
responsabilité. Imposer l’enseignement d’une idéologie, infuser des valeurs qui
vont à l’encontre de la véritable nature de l’homme, comme l’a fait madame VALLAUD-BELKACEM,
revient à dire à nos jeunes : jouissez, cherchez d’abord le plaisir et non
le sens, et ne vous attardez pas à donner du prix à votre travail : il n’a
d’autres fonctions que d’assurer par les revenus qu’il procure la jouissance,
les loisirs, la consommation et le plaisir. Or le travail n'a pas qu'une justification économique.
On voudrait massacrer la jeunesse
qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Saluons
cette femme croyante et courageuse.
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Non,
il n’y a pas lieu de désespérer, mais de tordre le cou à nos illusions d’abord.
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Avertissement
sans frais. Et cette fois-ci, il y aura trois millions de Français dans la rue.
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Karim
Ouchik ! A lire absolument !
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Frédéric
II Macron !
Wenn
die Orange ausgepresst ist, wirft man die Schalle, nous apprenait notre
professeur d’allemand à propos de VOLTAIRE et du roi de Prusse !
Puis-je vous rappeler qu'avant même les élections présidentielles j'avais fait état du témoignage de N. GREGOIRE concernant monsieur BAYROU et les emplois fictifs du MODEM ? Croyez-vous que monsieur MACRON et son entourage d'alors ignoraient cette information ?
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La
série continue :
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Et m...! Certaines de ces mesures sont
utiles, sans aucun doute.
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