lundi 26 juin 2017

26 juin 2017. Nouvelles de la Dissidence. L'Ancien monde s'en est allé !

Nous achevons cette semaine notre parcours dans ouvrage collectif, appelé Transmettre l’essentiel, actes d’un colloque organisé par L’Académie d’éducation et d’études sociales. Artège-Lethielleux, Paris, 2016. Cette fois-ci, nous voyageons dans la contribution de Guillaume de PRÉMARE, intitulée Faire vivre des communautés de destin pour construire le bien commun. Pour la gouverne de mes lecteurs, je précise que Guillaume de PRÉMARE a publié en juin 2015 un livre intitulé Résistance au meilleur des mondes ! Tout un programme.
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Ce n’est pas l’ignorance qui nous empêche de devenir vrai, c’est la lâcheté !
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1. LA CITATION DU JOUR.
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"Voici ce que dit Michel HOUELLEBECQ dans un poème intitulé « La Déchirure », publié dans un recueil en 1991, intitulé La Poursuite du bonheur : « Nous sommes des acteurs fatigués ». En effet, l’homme moderne occidental est fatigué. Il vieillit ; et il vieillit mal. Il souffre dans son âme, perdu dans ce qu’Emmanuel TODD appelle « un vide métaphysique abyssal » (là encore, c’est un agnostique qui s’exprime).
Alors quel est l’état de l’âme de l’homme moderne occidental dans un tel contexte ?
Il se trouve que les grands écrivains ont cette capacité à décrire ce qu’est l’état d’âme d’une époque. Parmi eux, Michel HOULLEBECQ est un des écrivains majeurs de notre époque. Je vais poursuivre avec l’un de ses poèmes qui, dans le même recueil, décrit à mon avis assez bien cet état de l’âme moderne. Ce poème est intitulé « il est vrai que ce monde ». En voici quelques strophes assez saisissantes, qui sonnent comme une anticipation :

Il est vrai que ce monde où nous respirons mal
N’inspire plus en nous qu’un dégoût manifeste,
Une envie de s’enfuir sans demander son reste,
Et nous ne lisons plus les titres du journal.
Nous voulons retourner dans l’ancienne demeure
Où nos pères ont vécu sous l’aile d’un archange,
Nous voulons retrouver cette morale étrange
Qui sanctifiait la vie jusqu’à la dernière heure.
Nous voulons quelque chose comme une fidélité,
Comme un enlacement de douces dépendances,
Quelque chose qui dépasse et contienne l’existence ;
Nous ne pouvons plus vivre loin de l’éternité.
2. COMMENTAIRES.
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Ne chipotons pas sur l’existence d’une césure dite « épique » dans l’un des vers (« quelque chose comme une fidélité », où l’on fait tomber l’e  muet de chose ; elle est légitime dans la poésie romantique) et pas davantage la licence de l’avant-dernier vers qui ne tient pas compte davantage de deux e lesquels, muets dans le langage courant, comptent pour un pied dans un alexandrin (quelque chosE qui dépasse et contiennE etc.) Le poème est superbe, et Guillaume de PRÉMARE le cite avec un à propos confondant.
Eh bien je crois que le moment est venu de relever la tête, que l’heure du sursaut a sonné et que des dizaines de jeunes gens et de jeunes filles se lèvent, non pas pour retourner dans l’aimable cocon d’un très hypothétique âge d’or, mais pour se lancer résolument dans la vie, avec le ferme désir de lui donner du sens, de le diffuser à leur entourage et de mettre en œuvre cette prophétique parole de l’Ancien Testament : Lève-toi, Ô toi qui dors !
Non ces jeunes ne regardent pas l’avenir dans un rétroviseur ; ils regardent droit devant eux, ils marchent sur ce chemin que j’évoquais dans mon billet du 24 juin, « les yeux fixés sur le but », avec la ferme intention d’y parvenir sans faire la moindre concession à l’esprit d’un monde en train de faire naufrage, un monde qui ne voit pas ce nouveau monde en gésine, un monde qui croît sans la bénédiction des économistes, des banquiers, des médias et des politiciens. C’est très exactement cela la dissidence : et je ne peux m’empêcher de crier avec l’Ange de l’Apocalypse (21, 4) ces paroles prophétiques qui annoncent le changement inouï qui vient :

"Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n’y en aura plus ; de peur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé !"

Oui, très chers jeunes qui m’avez accordé votre confiance de laquelle je m’efforce d’être digne, je sais de source sûre, pour l’avoir expérimenté avec vous, que ce monde ancien, auquel nous n'appartenons pas, mais dans lequel nous sommes, est destiné à périr et que le monde nouveau, en train de s’édifier petit à petit, avec vous, finira par triompher des ténèbres. Oui, vous avez trempé votre tunique dans le sang de l’Agneau. Et vous pourrez disposer de l’arbre de vie.
Oui, chers amis moins jeunes, il nous revient aussi de ne pas décevoir ces jeunes par notre indifférence à leur demande d’amour, quand ce n’est pas à leur détresse ; il nous revient de les aider, de partager, de leur donner le meilleur de nous-même sans jamais leur laisser croire que nous sommes des saints. Nous sommes dans la même barque. Et nous croyons qu’en souquant en cadence et de manière harmonieuse nous arriverons au port, si ce n’est en ce monde, du moins dans la vie éternelle.
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3. INFORMATIONS DIVERSES.
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Écoutez cette belle mélodie sur le thème de la disparition du monde ancien.

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Merci à notre nouveau premier ministre. Il défend ce qui est juste.

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La sainte Russie est toujours bien vivante.


Un million de Russes vénèrent les reliques de saint Nicolas, évêque de MYRE.



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